Mieux consommer

Prise de conscience écologique : le guide de l’écolo urbain

Un voyage fondateur à ma prise de conscience écologique : la Mongolie

Il y a deux ans, je suis partie un mois vivre avec une famille de bergers nomades en Mongolie. J’y suis allée pour étudier un mode de vie, j’y ai reçu une leçon de vie. Les nomades, ne pouvant prononcer mon prénom, m’ont surnommée tsetseg (цэцэг), ce qui signifie « fleur » en mongol. C’était annonciateur de la suite et de ma prise de conscience écologique.

La nature est reine et le soleil maître du temps

Comme le dit le proverbe mongol, « l’être humain est une plante qui pousse par la force de la terre et non par sa propre force ». Et c’est ce que j’ai appris là-bas. Quand on doit produire tout ce dont on a besoin, on réalise la valeur des choses. Après avoir puisé l’eau au puits à la force de ses bras, on n’en gaspille pas une goutte. Après avoir soi-même capturé et tué une bête, on la mange entièrement. N’ayant que la lumière et l’énergie du soleil, on respecte le cours du temps. Rien n’interrompt le cours des choses dans ce lieu où la nature reste dominante.

Un mode de vie en péril

Pourtant, ce mode de vie si simple et si respectueux est mis en péril par le réchauffement climatique. De nombreuses familles ont perdu leurs troupeaux et ont installé leurs yourtes aux abords des villes, ne pouvant plus vivre de leurs pâturages. Il est déconseillé de boire et de se baigner dans la rivière car celle-ci est trop polluée. C’est là que j’ai réalisé que les modes de vie, de production et de consommation occidentaux ne sont plus viables.

Mes apprentissages

J’ai appris à moins consommer

Ils ne possèdent que le minimum et c’est suffisant. Je n’ai ressenti aucun manque. En plus d’avoir appris à alléger ma valise quand je pars en voyage, j’ai réalisé que « moins c’est mieux ». Et c’est venu naturellement, je n’ai pas l’impression de me priver, mais de gagner en temps, en argent et en liberté.

J’ai remis en question ma consommation de viande

Dès mon retour de Mongolie, j’ai commencé à réfléchir à ma consommation de viande. Comme beaucoup pourraient le penser, ce n’est pas que leur mode de vie carnivore m’a écœurée, mais au contraire, il m’a inspirée. Je l’ai trouvé si pur et si rationnel que j’ai remis en cause le nôtre. Les bêtes vivent en liberté et surtout, aucun gâchis alimentaire ni de coût écologique de transport vu qu’ils produisent tout eux-mêmes. Je n’ai pas arrêté la viande (j’espère que ça viendra) mais j’ai totalement arrêté d’en acheter et j’essaie de commander végétarien au resto quand le menu me plait. J’ai en revanche complètement arrêté la viande rouge (1kg de viande rouge – 16000 L d’eau)

J’ai appris à laisser le temps au temps

« Le temps est un joyau dont la valeur s’estime en s’écoulant et non en s’économisant ». Les proverbes mongols m’ont décidément inspirée. Le temps est à respecter. Par exemple, quand le puit était vide, on ne creusait pas plus profond, on attendait qu’il se régénère naturellement. Il faut laisser le temps aux ressources de se renouveler. Car elles sont renouvelables et non inépuisables.

Ce voyage a eu l’effet d’un électro choc. Et c’est à partir de ce moment-là que je me suis véritablement intéressée à l’écologie.

Par quoi commencer ?

Une fois l’électro choc passé, il faut se mettre à la pratique.  Mon premier geste a été de lire Zéro Déchet de Béa Johnson qui m’a beaucoup inspirée. Je me suis mise à réfléchir à la règle des 6R  : Refuser – Remplacer – Réduire – Réutiliser – Réparer – Recycler. Il s’agit de porter une réflexion sur son mode de vie et de consommation.

Quel sera le rapport qualité (de vie) – prix ?

L’élément économique est bien évidement un facteur très important. Etant étudiante, je ne pouvais de toute manière pas étendre mon budget. Déjà, en faisant cette démarche, il ne s’agit pas seulement de mieux consommer mais aussi de moins consommer. J’ai presque totalement arrêté la viande, je fais moins de shopping et je vais en friperie, je n’achète pas certaines choses que je peux faire, je privilégie le durable au jetable… Alors oui, le bio et les produits en vrac sont plus chers, mais j’ai réussi à équilibrer mon budget. Moins consommer m’a permis de mieux consommer.

Ça a été long et difficile. J’ai par exemple mis un an à vendre mon scooter. Mais l’idée a fait son chemin et j’ai trouvé au fur et à mesure de nombreuses solutions pour vivre de manière écologique en ville. Cet article n’a pas pour but de vous culpabiliser, mais de vous inspirer ! Je suis loin d’avoir un mode de vie totalement écolo, mais chaque action en entraîne une autre et chaque jour j’évolue. Plus j’en fais, plus je veux en faire et plus ça vient naturellement ! Je vous propose donc une suite d’articles pour suivre et vivre avec moi cette transition écologique.

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