Afrique Sénégal

A la découverte du Siné Saloum au Sénégal

Mon histoire d’amour avec le Sénégal

Le tout premier pays d’Afrique que j’ai découvert, c’était en 2007 et c’était le Sénégal, mais à cette époque je n’avais pas eu connaissance du Siné Saloum (je vous en parle un peu plus bas !). J’avais 22 ans. Je rentrais d’une année en Australie et le voyage me manquait déjà ! Une amie de l’INSEEC travaillait à Dakar, alors j’ai sauté sur l’occasion et je l’ai rejoint, pour une semaine. Là où la plupart des gens commencent par le Maghreb, mon tout premier pays du continent africain fut le Sénégal. Depuis, j’ai visité le Maroc (dès 2009 et à plusieurs reprises), la Tunisie (en 2010), l’île de la Réunion (en 2011), l’Afrique du Sud (en 2011 et 2012), l’île Maurice (en 2016 et seule), le Togo et le Bénin (en 2017), la Côte d’Ivoire (deux fois en 2021) et à nouveau le Sénégal cette année, en 2022.

Ce premier voyage au Sénégal est resté gravé en moi.

Quand je suis sortie de l’aéroport, que j’ai vu tout ce monde autour de moi et que, pour la première fois de ma vie, c’était moi qui étais différente (pas juste la Française au fin fond du Queensland mais la Toubab au milieu des Sénégalais), j’ai compris. J’ai compris instantanément ce que ça faisait d’être « visiblement différente ». Blanche au milieu des Noirs. Noir au milieu des Blancs. J’aurais voulu me fondre dans la masse mais je ne pouvais pas. Il allait donc me falloir savoir qui j’étais sur un continent différent. Ça peut paraitre débile d’écrire ça, mais il y a 15 ans j’étais clairement la seule de mon entourage à voyager seule, partout dans le monde. J’étais dans une démarche de curiosité, d’ouverture sur le monde, de compréhension des différences culturelles. Je savais que j’allais revenir au Sénégal. Le climat, les paysages, les gens, leurs sourires, la philosophie de vie, la nourriture… Tout me donnait envie de continuer l’aventure. Mais j’ai attendu 15 années pour revenir sur la Téranga

Retrouvez ici tous nos articles sur l’Afrique

Mes recommandations pour votre séjour au Sénégal

  • Pensez à être à jour sur vos vaccins et notamment il vous faut être vacciné contre la fièvre jaune pour entrer au Sénégal. Renseignez-vous sur le site Diplomatie.gouv.fr
  • Prenez RDV avec votre médecin traitant pour vous créer une petite trousse de médicaments : maux de tête, maux de ventre, anti-diarrhéique, anti-palu, produit anti-moustiques, produit antiseptique, pulvérisation nasale, pansements…
  • Sur place, achetez une carte sim sénégalaise dans une boutique Orange (il y a une boutique à Ndangane). La carte coûte 500 CFA et si vous achetez 10.000 CFA de crédit, vous disposez de 15 gigas pour le mois ! C’est large.
  • La plupart des établissements n’acceptent pas la carte bancaire ! Renseignez-vous en amont sur votre hôtel et anticipez (le distributeur le plus proche est, apparemment, à 45 min de route !).
  • Essayez d’avoir des petites coupures (des 1.000 et des 500 CFA), notamment pour les chauffeurs.
  • Test PCR et antigénique disponibles à Saly. Coût du test antigénique : 25.000 CFA (à janvier 2022) et résultats sous 15 minutes !
  • L’eau sur place est non potable ! Eau en bouteille uniquement !
  • Testez les bières nationales : la Flag et la Gazelle 🙂
  • Pour se déplacer, il vous faudra faire appel à un chauffeur. Demandez à votre hébergement d’organiser votre transfert aéroport-logement (en moyenne 35.000 CFA de l’aéroport international de Dakar (DSS) à Ndangane). Sur place, à titre d’exemple, un aller-retour dans le coin (des trajets de 10-15 min) coûte environ 4.000 CFA.
  • Parité à Janvier 2022 : 650 CFA = 1 €

Pourquoi visiter le Delta du Siné Saloum ?

Avant le mois d’octobre 2021, je n’avais jamais entendu parler de cette région du Sénégal, située à environ 3h de route au sud de Dakar, entre la Petite Côte (là où se trouve Saly) et la Gambie. Le Siné Saloum c’est une région naturelle de 180.000 hectares au sein de laquelle se trouve le parc national du Delta du Saloum. Ce parc a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2011. Ce delta est formé par la confluence de deux fleuves, le Siné et le Saloum. Mais il y a aussi un bras de mer qui s’enfonce dans les terres et empiète sur l’eau douce des fleuves, ce qui fait qu’il y a un phénomène de marées très intéressant dans le Siné Saloum. On dénombre près de 200 îles et îlots, que les habitants appellent « bolongs », et ce qui caractérise le plus la végétation de la région c’est la mangrove, bien qu’il y en ait de moins en moins (les habitants en replantent régulièrement pour l’écosystème naturel mais également en prévision de la montée des eaux).

C’est une région de pêcheurs. On les voit partir le matin dans leurs énormes pirogues, celles conçues pour la pêche en mer. On y ramasse des coquillages et des huîtres qui s’accrochent sur les racines de la mangrove (ça ce sont les femmes qui s’en occupent, à marée basse), mais ce que j’adore et ce qui attire beaucoup les touristes ce sont les oiseaux : il y a plus de 200 espèces d’oiseaux dans le Siné Saloum ! Enfin, j’ai vu à deux reprises des dauphins ! Quelle belle surprise ! Je ne m’y attendais absolument pas. Pour découvrir ma vidéo, cliquez ici !

Où séjourner dans le Siné Saloum ?

J’ai testé deux hébergements dans le Siné Saloum, tous les deux très différents. Il en faut pour tous les goûts !

Les Cordons Bleus

J’ai commencé par l’hôtel Les Cordons Bleus, situé à quelques minutes en voiture du bourg de Ndangane et tenu par Lionel, un Stéphanois qui a racheté l’établissement en 2006. Avec son épouse, Lena, ils sont présents chaque jour sur place, et ont une équipe fidèle, très sympathique, qui a contribué dans son intégralité à rendre mon séjour inoubliable. J’aimerais saluer tout particulièrement leur cheffe (un cordon bleu, sans jeu de mots ^^), et Ouss, qui est en charge notamment des excursions en pirogue. Vous ne pouvez pas le louper avec sa carrure de lutteur !

Les Cordons Bleus c’est une adresse référente dans la région, connue entre autres pour les élections de Miss Siné Saloum ! Si vous n’y séjournez pas, n’hésitez pas à y passer la journée, à vous restaurer sur place et profiter de la piscine !

Un hôtel à taille humaine

Cet hôtel est composé de 13 cases individuelles, équipées de climatisation, moustiquaire et salle de bain privative, ainsi que d’une petite terrasse individuelle pour des moments de tranquillité. Il y a deux piscines, dont une à débordement et qui fait face à la mangrove (my favorite place !!). Le petit déjeuner est inclus dans le prix des chambres et il est possible de séjourner en demi-pension ou en pension complète. Je vous conseille la demi-pension car la cuisine est succulente et, une fois qu’il fait nuit, vous n’aurez pas forcément envie de ressortir. Si vous buvez de l’alcool, laissez-vous tenter par un digestif maison, recette secrète du patron : le spoutnik ! Enfin, l’hôtel propose le wifi (sauf coupures électriques qu’on a de temps en temps ^^ !) au niveau de la réception, du restaurant et des piscines. Quand vous êtes dans votre chambre, vous êtes en digital detox !

Les plus :

  • J’ai aimé le fait de me sentir comme à la maison, super agréable quand on voyage seule.
  • Sa localisation est idéale : proche du bourg de Ndangane, avec un ponton où est amarrée la pirogue de Lionel (appelée « Princesse Lena »). Attention le matin et le soir aux moustiques et à la chute des températures ! Prévoyez des pantalons et des chemises amples + un sweat pour les soirées qui peuvent être fraîches en janvier (oui je suis totalement devenue frileuse !).
  • J’ai aimé le fait qu’on puisse prendre son petit déjeuner à n’importe quelle heure : que ce soit à 6h du matin par le gardien de nuit ou à 12h ! « La règle c’est pas de règle » et c’est le patron qui le dit !

Site InternetPage Facebook

Souimanga Lodge

Imaginez… un havre de paix dans un immense jardin tropical, 7 bungalows et 2 suites familiales (qui ont chacune leur piscine privée) sur pilotis, tous avec leur ponton personnel pour observer les oiseaux au plus proche de la mangrove (sauf 2)… Du bois, des arbres et des fleurs partout, la mangrove à perte de vue, des levers de soleil incroyables, le chant des oiseaux… Le Paradis sur Terre existe, et je l’ai trouvé ! Bienvenue au Souimanga Lodge !

Le Souimanga Lodge est situé à 5 minutes en voiture du village de Fimela. Une fois sur place, je préfère vous prévenir, vous aurez du mal à en partir ! Mon séjour ne devait durer que 3 nuits… je l’ai prolongé de 2 nuits supplémentaires !

Une cuisine gastronomique en plein coeur du Siné Saloum

La cuisine est très importante à évoquer à mon sens car elle fait partie des éléments différenciants de l’hôtel ! Le matin, on peut prendre son petit déjeuner (servi à table) au restaurant (intérieur ou extérieur) ou commander son plateau et le déguster à la terrasse de son bungalow. Le soir, c’est un menu gastronomique qui vous est servi (amuse-bouche, entrée, plat, dessert) avec 2 choix pour chaque plat. Je vous recommande de séjourner en demi-pension pour vous faire plaisir le soir. La cuisine est française et méditerranéenne, fraîche et selon l’inspiration du chef. Le midi, vous trouverez une offre de snacks et de plats européens simples. Pas de cuisine sénégalaise servie, mais la clientèle dakaroise et internationale qui vient ici recherche un autre type de prestation !

Vous pouvez vous faire masser sur place (10.000 CFA les 30 minutes, 20.000 CFA pour 1 heure). L’espace bien-être en lui-même, un cabanon en bois, sur pilotis, un peu en retrait, vaut le détour. Je suis allée me faire masser à 18h, au moment où le soleil commençait à se coucher, et la musique de fond était le chant des oiseaux et la brise à travers les fenêtres ouvertes… Magique !

Il est tout à fait possible d’organiser tout type d’excursion depuis l’hôtel. Des canoës sont mis à la disposition des clients et vous pouvez vous prélasser au bord de la piscine à débordement. En face du Souimanga Lodge, il y a une zone d’activités ludiques accessible aux clients de l’hôtel.

Les plus :

  • J’ai aimé la quiétude et les prestations de qualité, sans être pour autant ostentatoires, ainsi que l’intimité que l’on a depuis son bungalow.
  • La possibilité d’avoir son petit déjeuner servi sur sa terrasse, à l’heure de son choix entre 7h30 et 10h30 est un vrai plus pour moi.
  • Vous apprécierez également le menu gastronomique du soir (la carte varie chaque jour) et dont la présentation et la qualité ferait pâlir plus d’un restaurant en France.

Site InternetPage FacebookCompte Instagram

Que faire dans le Siné Saloum ?

Faire des activités pour découvrir la région

1/ Faire une balade en pirogue (de quelques heures à une petite journée) :

  • Bolongs de Palmarin avec arrêt pour découvrir les marais salants (compter 3h). Je l’ai fait le matin, de 7h30 à 10h30, pour voir le lever du soleil. Magique ! C’est lors de cette excursion que j’ai vu des dauphins !!
  • Île aux oiseaux, plutôt entre 16h30 et 19h00 pour voir le coucher du soleil et les oiseaux rentrer « chez eux »
  • Pêche en mer
  • Passer une journée sur la plus grande île du Siné Saloum, Mar Lodj, et s’arrêter au campement Hakuna Lodge

2/ Découvrir la brousse en calèche

Une autre manière de découvrir le Siné Saloum. Renseignez-vous auprès de votre hôtel (et notamment posez la question sur le traitement des animaux. Personnellement je le fais toujours avant de valider ce type d’activité). Je ne l’ai pas fait donc ne peux pas vous en parler, mais tous les hôtels dans le Siné Saloum le proposent et le recommandent.

3/ Faire un saut en parachute en tandem

Vous pouvez sauter en toute sécurité au Sénégal avec une école française de parachutisme : OJB para, qui est installée d’octobre à avril sur l’aérodrome de Djilor Pout Pout (et le reste de l’année à Mimizan, dans les Landes), à 10 min en voiture du centre de Ndangane et des deux logements mentionnés ci-dessus. Sachez qu’ils disposent également de leurs propres installations (à l’heure où je rédige cet article, il reste quelques cases à finaliser ; la piscine à débordement est terminée et remplie ; et il reste un peu de déco et d’éléments divers). Si vous désirez passer votre PAC par exemple, cette option de séjourner sur place peut être idéale.

Ralentir, se reposer, observer

  • Faire du canoë ou du paddle dans la mangrove
  • Se reposer, observer les oiseaux, lire
  • Admirer les levers et couchers de soleil

La vie locale à Ndangane

  • Sortir boire un verre au Paradise puis aller en boîte au Paradise VIP
  • Manger un thiéboudiène dans un petit restaurant local (entre 700 et 1000 CFA)

Consultez ici mes articles sur voyager seule quand on est une femme :

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error: Content is protected !!