Réaliser ses rêves Tour du monde

Un tour du monde avec 7 kilos sur le dos ! Retour d’expérience d’Adèle

Après vous avoir partagé mon top 5 des endroits de Nouvelle Zélande, je reviens vous livrer quelques unes de mes réflexions suite à notre tour du monde avec 7 kilos sur le dos. Avec mon copain nous avons décidé de prendre une année sabbatique et de nous envoler au bout du monde en septembre 2017. Évidemment un tel projet se prépare et une multitude de questions se posent. La question principale étant celle des bagages à emporter. Pour nous les deux éléments les plus importants sont le sac et les chaussures. En effet nous comptions marcher beaucoup. Après quelques réflexions, nous nous sommes lancés dans un sacré challenge : partir 8 mois avec 7 kilos chacun sur le dos. C’est le sujet que je vais aborder dans cet article. Après avoir essuyé les remarques des parents qui nous prennent pour des fous et des inconscients, nous tentons tout de même le défi !

Un tour du monde avec 7 kilos sur le dos !

Pourquoi ce choix ?

Premièrement, sur les vols low-cost mettre des bagages en soute revient très cher, souvent aux alentours de 50€ par sac. Nous avons pris beaucoup d’avions, donc c’était une économie non négligeable. De plus, nous avions prévu de dormir chez l’habitant et dans des guesthouses sans réservation, quasiment chaque soir. Nos sacs à dos allaient donc être nos « carapaces » pendant 8 mois. Ayant quelques problèmes de dos, je ne me voyais pas avec les gros sacs de 60L ! Et enfin, en Asie, les déplacements se font en scooter et encore une fois de gros sacs pouvaient être un réel handicap.

Alors, quoi apporter ?

Nous avons donc sélectionné nos affaires avec rigueur et n’avons rien laissé au hasard. Que des tissus fins et légers. Il faut emporter seulement le nécessaire. Et la pour une fille, ce n’est pas facile de trouver la définition de « nécessaire ». Est-ce qu’il y a de la place pour mes escarpins ? Évidement cette question ne se pose pas. Nous devions partir avec le MINIMUM.

Notre liste :

Textiles

  • 3 tshirts
  • 2 shorts
  • 1 robe
  • 2 leggings de sport
  • 1 veste
  • 1 kaway polaire 2 en 1
  • 5 culottes
  • 5 paires de chaussettes
  • Des Sandales

Bien sur, l’indispensable « sac à viande » : il s’agit d’un sac de couchage mais léger comme un drap. Lorsqu’on dort dans une chambre à l’hygiène douteuse, on est très heureux de se glisser dans notre sac à viande !

Trousse de toilette

Nous avons acheté du shampoing dur en biocoop. Il ne prend pas de place et dure vraiment longtemps. En plus pas de risque qu’il coule dans le sac ! Pour ce qui est de la crème solaire ou du dentifrice, des tubes de moins de 100ml sont acceptés en cabines.

Loisirs

1 livre chacun, un petit ordinateur, une caméra style go pro, deux téléphones, un petit appareil photo et nos deux mascottes, des peluches koalas.

Quel sac à dos choisir ?

Comme mentionné plus haut, le sac à dos sera notre carapace, toujours avec nous pendant 8 mois. Il faut donc trouver quelque chose qui correspond parfaitement à nos besoins. Nous avons regardé plusieurs modèles de sac, il faut évidemment que les mesures correspondent aux règles des compagnies aériennes pour les bagages à main. Nous avons rapidement trouvé un sac de 30L le NH500 de la marque Quechua à seulement 30€ chez Décathlon. Il y a plusieurs pochettes, des sangles à attacher sur la poitrine et la taille, ainsi qu’une housse de protection contre la pluie. Ce produit nous semblait le plus adapté. Mon avis sur ce sac en fin d’article !

Mon ressenti à quelques jours du départ ?

J’avais peur. Je me demandais comment j’allais faire avec seulement quelques tenues. Je vais être habillée tout le temps de la même manière ?! Je ne vais pas vous le cacher, j’avais vraiment peur que mon confort me manque. Mon sèche-cheveux, mes bijoux, mon maquillage, mes soins capillaires, mes chaussures, vêtements, bijoux… toutes ces choses que les filles utilisent quotidiennement : j’allais devoir faire une croix dessus pendant 8 mois. Je vous avoue que c’était une des choses qui m’inquiétait le plus.

Résultat d’un tour du monde avec 7 kilos ?

Challenge relevé ! Je peux vous assurer que nous n’avons manqué de rien. Nous n’avons pas regretté notre choix une seule fois. Nous savons que nous avons économisé énormément grâce à ce « sacrifice », ce qui a permis de rajouter des pays à notre itinéraire. De plus, après plusieurs heures avec mes 7 kilos sur le dos j’avais mal aux épaules et à la nuque à tel point que mon copain devait porter les deux sacs, un sur le dos et un devant. Alors je n’imagine pas comment ça aurait été avec des bagages plus lourds.

Je suis également fière d’avoir relevé le défi. Tous les voyageurs rencontrés étaient admiratifs de voir nos bagages minimalistes. Lorsqu’on prenait des transports les chauffeurs nous demandaient souvent où étaient nos valises. Lorsqu’on leur désigne le sac qui est sur notre dos, ils écarquillent les yeux et restent bouches bée.

Ce sac a parfaitement joué son rôle. A part la couleur qui s’est éclaircie à cause de l’exposition au soleil ou à l’eau de mer, le sac revient en France dans un état impeccable ! Je continue d’ailleurs à l’utiliser dès que j’ai une excursion ou un voyage. Je le recommande à 100% pour son côté pratique, sa qualité et même son esthétique.

 

Réflexion et retour à l’essentiel !

 

Finalement, cette expérience a été très bénéfique pour moi. Au début j’ai eu un peu de mal avec l’image que je renvoyais dans le miroir. Je me trouvais l’air fatigué, j’avais perdu du poids et me trouvais trop fine. Puis petit à petit je me suis acceptée au naturel jusqu’à finalement me plaire. Et c’est alors que la situation s’est inversée !

Le matin j’enfilais les vêtements sans réfléchir, en deux secondes j’étais prête à partir à l’aventure, pas besoin de passer 30 minutes dans la salle de bain ! Je vivais l’expérience pleinement sans me soucier de ce détail. Avant de partir je manquais de confiance en moi, j’accordais beaucoup d’importance à mon apparence. Je me maquillais chaque jour, me séchais les cheveux etc. J’achetais des vêtements alors que mon armoire était déjà pleine à craquer.

Lorsque je suis rentrée et que j’ai ouvert ma penderie je ne savais plus où donner de la tête. Il y avait des vêtements à profusion, certains que j’avais même oublié d’avoir. Et là j’ai réalisé à quel point nous vivons dans une société de consommation et à quel point je m’étais faite « avoir », comme tout le monde.

J’avais hâte de retrouver mon maquillage et toutes mes affaires ; et finalement je me suis sentie presque mal à l’aise devant tout ces artifices. Le lendemain de mon retour je me suis maquillée pour aller au restaurant. Exactement de la même manière qu’avant mon tour du monde et je ne me suis pas trouvée jolie. J’ai été un peu décontenancée de voir que le regard que je portais sur moi-même avait changé. Lorsque mon copain m’a vue, il m’a dit qu’il me trouvait plus belle naturelle, sans maquillage. J’ai alors décidé de changer mes habitudes. Ce tour du monde a été pour moi un vrai retour à l’essentiel, j’ai appris beaucoup sur moi-même. Je me suis découvert une âme d’aventurière, j’ai découvert également mon courage lors de situations difficiles et j’ai compris que pour être heureux on n’avait pas besoin de tout ce que la société nous pousse à acheter.

Lors de ce tour du monde avec 7 kilos sur le dos, j’ai rencontré des personnes qui n’avaient rien et qui étaient bien plus heureuses que n’importe qui d’autre. Toujours le sourire aux lèvres, jamais de plaintes et la main sur le cœur, prêts à donner le peu de choses qu’ils ont. Et ces personnes nous ont donné du temps, ils ont pris des instants de leur vie pour nous venir en aide, pour nous guider dans les rues de pays inconnus, pour nous parler, partager des moments avec nous, nous expliquer leurs coutumes. Et j’ai encore appris quelque chose à leur contact, on ne donne pas assez de notre temps aux autres en France. Chacun pense à ses propres intérêts.

Je reviens donc de ce tour du monde plus riche que jamais, j’ai pris conscience de beaucoup de choses et j’ai découvert qui je suis et qui j’ai envie d’être. Et je veux être moi-même !


Je suis Adèle, j’ai 22 ans. Je vis en Bretagne et fais des études pour devenir professeure de français. Cette année j’ai réalisé mon rêve, je suis partie 8 mois en tour du monde avec mon copain. Au programme 4 continents et 13 pays. Je suis passionnée de voyages et de découvertes et compte bien ne pas m’arrêter là ! J’aime partager mon expérience et donner des conseils aux adeptes de voyages.

Pour contacter Adèle : son emailson compte instagram

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5 Commentaire

  • Répondre
    Felicia
    30 juillet 2018 at 9 h 25 min

    Hello ! 7 kilos, c’est justement ce que pesait mon sac à dos lorsque je suis partie faire mon tour du monde. Par contre, en revenant, il faut dire qu’il était beaucoup plus lourd à cause de tous les souvenirs que j’ai achetés, lol.

  • Répondre
    Hanane
    28 juin 2018 at 14 h 26 min

    super article, ça fait réfléchir

  • Répondre
    Caroline
    28 juin 2018 at 12 h 25 min

    C’est un très beau défi !! J’ai un copain qui est parti avec sa copine et qui ont fait la même chose avec le meme sac d’ailleurs. C’est top et moi j’ai tenté à chacun de mes départ en tour du monde . Mais seule avec tout l’equipement Photo dans un seul sac, on augmente déjà un peu le poids. Et même si pour moi voyager en sac à dos c’est déjà aller vers du minimalisme, j’ai trop de mal à réduire au minimum. J’aime avoir un peu plus d’affaires pour ne pas avoir à les laver tout le temps notamment. En revanche tous ce que tu as ressenti je pense que chaque voyageur qui se lance dans l’aven du tout du monde en fait l’expérience. C’est un sentiment unique que de revenir à l’esse et de se sentir être soi. De prendre conscience de la beauté de l’ame du monde et de s’emeéveiller chaque jour. Ce que je trouve beau dans ton histoire c’est que tu sais en tirer profit au retour et valoriser tout ça dans ton quotidien. Peu y arrive ,c’est pourtant à mon sens la grande finalité d’une telle expérience. Non pas devenir minimaliste . Mais prendre conscience que ce qui nous rend profondément heureux est dans l’humain et dans l’expérience. Que le matériel n’est qu’une enveloppe, parfois même qui devient trop lourde à porter 🙂

    • Répondre
      Fanny
      29 juin 2018 at 13 h 48 min

      Merci pour ton commentaire qui est très touchant… ce qu’adele a su faire c’est tirer le plus grand profit de son tour du monde et pas juste en garder un album photos et un blog ! On la félicite !

  • Répondre
    Cindy
    28 juin 2018 at 12 h 04 min

    Je vais très rarement sur les Blog car je manque de temps et la jai été prise dans la lecture de celui ci et j’ai adoré. Je trouve les articles très bien écrient on ce reconnaît dedans. C’est simple et sans prise de tête. Ça le donne presque envie de faire le mien au sujet de mes voyages un peu particulier

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