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Vivre sa grossesse à l’étranger !

Vivre sa grossesse à l’étranger … Voici la vraie version, celle sans les paillettes et les arcs-en-ciel ! Celle où le 29 septembre 2016, la vie de mon mari et moi-même basculait pour toujours : nous avons appris ma grossesse ! A ce moment-là, nous vivions à Taiwan et étions en train de signer un nouveau contrat à Séoul. Lorsque j’ai vu ce test de grossesse positif, je ne qualifierai pas ma réaction de joie intense, comme on peut souvent le lire. Ma première phrase a été pour mon mari : « Mon chéri, t’es prêt à être Papa ? ».

Puis dans les minutes qui ont suivies, tout un tas de questions ont surgit dans ma petite tête : comment allais-je gérer cette période de grossesse ? Quel docteur aller voir ? Comment l’annoncer à mes proches alors que je vis à 10000 km ? Rentrer en France pour accoucher ? Quand leur annoncer ? Comment gérer notre déménagement en Corée (avec étape en France pendant trois semaines entre les 2) ?

Grâce à mon expérience dans 2 pays asiatiques et aux échanges que j’ai eu avec d’autres mamans, j’ai fait une petite liste de conseils et astuces pour vivre une grossesse sereine loin de ses proches.

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Comment vivre sa grossesse à l’étranger ?

Digérer la nouvelle

Sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit, j’ai prévenu mon beau-père et mes parents le jour même. J’avais (enfin, je devrais plutôt dire « nous avions ») besoin de personnes de confiance et surtout expérimentées pour nous accompagner dans la gestion de la nouvelle. Même si c’était uniquement par téléphone, leur écoute nous a été infiniment précieuse et surtout rassurante, dans un moment où on a l’impression que toute notre vie bascule. Oui, avoir un enfant est une joie immense ! Mais dans notre situation d’expatriation et de changement de pays en plus, cette nouvelle nous a fait flipper, soyons honnêtes !

Avec le recul, je dirais que finalement, il vaut mieux digérer cette nouvelle avec plus de calme, la tête froide et peut-être attendre quelques jours avant d’appeler les proches et de savourer tranquillement ce moment.

Annoncer (ou pas) la nouvelle

Après quelques jours, nous avons décidé de choisir, parmi nos amis de Taiwan, chacun une personne confidente, pour quand même avoir une soupape de décompression. Le reste de nos familles et amis en France (sauf nos parents) sont restés dans l’ignorance pendant les 3 premiers mois. Dans des situations familiales où la distance nous sépare des proches, garder le secret devient finalement plus facile. Le décalage horaire donne de bonnes excuses pour ne pas appeler et du coup, les tentations de « lâcher le morceau » sont moins nombreuses !

Trouver une écoute

N’oublions pas que nous ne sommes pas tous des parents innés ! Il faut chercher l’écoute auprès de personnes qui ne vous veulent que du bien. Et l’avantage de l’écoute, c’est qu’elle peut se faire à distance… merci Skype, What’s App et autre FaceTime ! C’est ici que vous verrez qui est vraiment là pour vous, même si vous habitez à l’autre bout du monde. Personnellement, j’ai renforcé les liens avec ma mère et j’ai réalisé à quel point son rôle est important et me sert de modèle tous les jours.

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Rentrer en France ou non

Pour moi, la question ne se posait pas car la barrière de la langue ne me fait pas peur et la qualité des soins médicaux est excellente que ce soit à Taiwan ou en Corée. Par contre, il est évident que cette décision revient au couple, et qu’il faut absolument en discuter. Tous les pays ne sont pas égaux face aux soins médicaux et parfois, il vaut mieux rentrer pour accoucher…

Combattre la solitude

Je dois avouer que la solitude a été mon plus gros challenge de début et de fin de grossesse. Au début, je dormais tout le temps et ne participais donc à aucune activité. A la fin, nouveau pays, l’alitement et le manque d’amis ont vraiment pesés sur mon moral.

Ma solution pour combattre la solitude en début de grossesse a été de rentrer en France 15 jours, sans prévenir personne, et de profiter de mes proches dans le calme et la sérénité. Ce voyage, j’en suis convaincue, m’a permis de vivre sereinement le reste de ma grossesse. C’est une décision que je suis ravie d’avoir prise et que je recommande aux femmes, qui comme moi, se sentiraient seule pour faire face à tous ces changements.

Sur la fin de ma grossesse, j’ai trouvé du soutien « virtuellement » auprès de 2 groupes Facebook :

  • Le premier est constitué de femmes enceintes et expatriées en Corée : ce groupe m’a vraiment permis de lire et de comprendre le mode de fonctionnement du système médical coréen et aussi de pouvoir poser mes questions à tout moment. Depuis mon accouchement, je les ai rencontrées en vrai et j’ai pu tisser un début d’amitié avec elles.
  • Le second groupe est constitué de femmes françaises qui devaient toutes accoucher plus ou moins en même temps que moi, d’où son nom : Les Juinettes 2017. Ce groupe a été une vraie chance : pouvoir partager en toute sincérité et franchise les petits (ou grand) maux du quotidien de la femme enceinte, sans aucune pudeur. Même si nous avons aujourd’hui toutes accouchées, nous restons en contact et je compte bien en rencontrer certaines lors de mon prochain passage en France !

Choisir son hôpital et son docteur

Mon conseil ici : ne pas hésiter à tester les hôpitaux et les docteurs, même en toute fin de grossesse, pour trouver celui qui convient parfaitement. C’est tellement important ! Accoucher dans un pays dont on ne parle pas la langue est courageux et parfois difficile. Je connais des femmes qui n’ont trouvé leur bonheur qu’à la 35ème semaine, mais chacune d’entre elles confirmera que ça en valait la peine ! Ne désespérez pas : il y a forcément chaussures à votre pied quelque part.

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Chercher des informations sur votre grossesse à l’étranger

Il est vraiment primordial de poser toutes les questions, même les plus simples, à votre docteur. Le corps médical ne procède surement pas de la même façon ici qu’en France. Il faut donc faire des listes de questions et les poser à chaque rendez-vous. Cela m’a permis d’avoir l’esprit libre et j’ai ainsi pu faire le point avec mon médecin sur les choses que je voulais absolument et celles que je ne voulais pas, afin d’éviter tout malentendu le jour J. (Par exemple, le nombre de personnes dans la salle d’accouchement : pour le mien, il devait y en avoir au moins 5, plus moi et mon mari… c’était bon à savoir avant).

Connaître les croyances et les habitudes locales

Parler avec des personnes qui vivent dans ce pays depuis longtemps ou des locaux, vous permettra de connaître les coutumes locales vis-à-vis des femmes enceintes et des bébés. C’est vraiment très important car vous risqueriez d’être surprises !

En Corée, le fait à connaître le plus important, est que la maman et le bébé ne sortent pas de chez eux pendant les 100 premiers jours du bébé. Et pendant ce temps, la maman mange de la soupe d’algues à tous les repas… J’ai testé pendant mes 2 jours à l’hôpital : ça m’a suffi ! Mais heureusement que je connaissais cette coutume, sinon je n’aurais jamais compris pourquoi on me servait la même chose à tous les repas.

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Faire un plan de naissance, mais laisser place à l’imprévu

Avant mon accouchement, j’avais fait une liste de mes désirs. Mon docteur l’avait validée et m’avait dit de la prendre le jour J pour la montrer aux infirmières. C’est ce que j’ai fait et tout a été respecté ! Ce n’est pas le cas de toutes mes consœurs ici, en Corée. Même si vous avez tout prévu de A à Z, il y a peu de chance que tout se passe selon le plan. Laissez un peu place à l’imprévu car parfois la barrière de la langue aura raison de votre bonne volonté… C’est la vie et on n’y peut rien. Il vaut donc mieux le savoir avant pour pouvoir vivre sa grossesse à l’étranger le plus sereinement possible.

Voici mes petits conseils pour vivre tranquillement votre grossesse à l’étranger. J’espère que mon expérience et mes erreurs aideront d’autres femmes à vivre sereinement ces moments uniques dans la vie d’une femme ! N’hésitez pas à partager vos expériences et me raconter comment vous avez vécu votre grossesse à l’étranger !

 

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