Visiter Paris autrement

Voyage gustatif au pays du thé

La rue Mouffetard, l’une des plus anciennes rues de Paris nichée en plein cœur du Quartier Latin, est connue pour ses nombreux restaurants et ses commerces gourmands. C’est au n°40 de cette petite rue piétonne haute en couleurs que nous avons vécu un voyage aux pays des saveurs ancestrales pour le plus grand bonheur de nos papilles. C’est par un jour pluvieux que ma sœur et moi passons la porte de l’Autre Thé, où Marlène nous attend derrière le comptoir avec son sourire plein de bienveillance. C’est parti pour un voyage gustatif au pays du thé.

On est tout de suite charmé par cette boutique sobre et chaleureuse, avec ses rangées de boîtes de thé qui décorent sagement les murs – on se croirait presque revenu quelques siècles en arrière à l’époque des apothicaires; ou si l’on remonte moins loin dans le temps, on se prend à rêver à nouveau à la boutique dont on a toutes rêvé quand on jouait à la marchande.

Voyage gustatif au pays du thé

Sur l’avant de la boutique, quelques tables accueillent les amateurs de thé qui se sont arrêtés pour déguster une bonne tasse de thé. Nous nous installons à une petite table, au fond de la boutique, où nos amies nous attendent déjà. Sur la table, théières, tasses, bouilloire à température réglable, minuteur et différentes sortes de thés sont prêts. Pour cette séance de dégustation, Marlène a sélectionné pour nous une dizaine de thés.

Le but : nous faire découvrir différents types de thés qu’elle nous sert 2 par 2 pour nous permettre d’en comparer les goûts et les saveurs.

Commence alors notre voyage gustatif.

Les deux premiers thés sont un thé blanc chinois et un thé vert japonais.

A la première gorgée de thé blanc, on se dit “bon, c’est du thé, ok…”. On teste alors le thé vert japonais et là, nos papilles s’animent ! Oui c’est du thé, mais il n’a pas le même goût que le premier ! Bizarrement celui-ci donne l’impression d’être salé – “C’est d’ailleurs à leur côté iodé que l’on reconnait les thés japonais” nous explique Marlène, il a un goût plus marin et pourtant légèrement fruité sur le retour. Ah le jeu devient intéressant, voyons voir les suivants !

La sélection suivante sont 2 thés verts Long Jing, un classique, et une récolte de printemps 2017.

Le thé Long Jing est un thé vert très réputé de Chine. Sa particularité est d’être séché au wok, ce qui lui donne un petit goût de châtaigne grillée et de belles feuilles plates. Nous avons ainsi pu voir et sentir la différence de qualité entre les deux récoltes.

Passons maintenant au Oolong (ou Wulong), un type de thé semi-oxydé, c’est à dire entre le thé vert et le thé noir. Pour la suite de cette dégustation, nous goûtons un Oolong aromatisé à la pêche de Taiwan, le Pêché Divin, et un Oolong de Thaïlande naturellement fleuri, le Santikhiri. “L’avantage du Oolong c’est qu’il peut être infusé plusieurs fois”, nous glisse Marlène alors qu’elle nous sert les thés.

Vient ensuite le thé noir.

Nous commençons par un thé noir de Thaïlande, contrairement à ce que l’on aurait pensé, il est beaucoup plus léger que ceux que nous avons testés auparavant (et de loin mon préféré !). Nous buvons également l’incontournable thé Earl Grey, thé noir aromatisé à la Bergamote. Ce thé est reconnaissable entre tous par les pétales de bleuets qui sont glissés dans le mélange pour rendre le thé plus agréable à l’œil. Le Puerh que nous goûtons ensuite est un thé connu pour ses vertus anti-cholestérol et digestives du fait de sa fermentation. Il a un goût beaucoup plus doux et subtil.

Cette dégustation se termine sur les notes veloutées et légèrement vanillées du Rooibos.


“- Mais le Rooibos, c’est du thé ?

– Non, bien qu’on l’appelle thé rouge, le Rooibos provient de l’Acacia, alors que le thé, qu’il soit vert, blanc ou noir, provient du Camélia. Ainsi le Rooibos ne contient pas de théine!”

Un petit plus pour la préparation du thé ?

  • Les thés noirs, les Oolongs et les Puerhs sont des thés moins sensibles et peuvent être préparés avec une eau bien chaude (90°C).
  • Pour les thés verts, préférer une eau à 80°C et 3 minutes d’infusion, au-delà, le thé devient amer. Certains thés japonais peuvent même n’infuser qu’une minute !

Il vaut mieux éviter de laisser l’eau bouillir : une eau qui bout est une eau qui perd son oxygène, or l’oxygène est un exhausteur de goût. D’où la retro-olfaction pour aspirer de l’air et faire ressortir les arômes comme quand on déguste un bon vin, ou un bon thé 😉

Quoi qu’il en soit, il ne s’agit là que de conseils, à vous de vous approprier votre thé et de vous amuser avec les paramètres d’infusion !

 

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Description de Stephanie

En ville ou dans la nature, j’aime me perdre au hasard des chemins, refaire le monde avec les personnes que j’y croise ou me laisser surprendre par la beauté des paysages. Fascinée par les interactions entre l’Homme et le monde qui l’entoure, j’explore les méandres de la pensée et du monde et je façonne ma vie au gré des rencontres que je fais. Voici son instagram.

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2 Commentaire

  • Répondre
    Felicia
    30 juillet 2018 at 9 h 26 min

    Le seul thé que j’ai pu boire et que j’ai aimé, c’était en Inde. Je ne sais pas pourquoi, mais là-bas, j’en buvais énormément et pratiquement tous les jours !

    • Répondre
      Fanny
      30 juillet 2018 at 10 h 17 min

      le thé en Inde est très bon, c’est vrai. Je l’ai beaucoup aimé à Maurice et au Sri Lanka aussi ! Et celui de Chine et du Japon est excellent et raffiné !

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