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Voyager autrement : quelles sont les alternatives ?

Voyager autrement, sous-entendu essayer de voyager en ne privilégiant pas uniquement l’avion comme mode de déplacement, n’est pas complètement irrationnel. De plus en plus de personnes y réfléchissent pour diverses raisons et sautent le pas. Certain(e)s ont même fait le choix de ne plus prendre l’avion du tout. La crise sanitaire qui dure depuis plus d’un an nous l’a également montré. On est tous/tes capables de s’adapter pour voyager autrement, de (re)découvrir nos propres pays/régions

Il s’agit ici de montrer quelles sont les alternatives possibles à l’avion et de se mettre au slow travel. Exit les « tours du monde » en quelques mois seulement en enchaînant les avions et la compétition de celui/celle qui a visité le plus de pays.
Ne dit-on pas que ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte ?

On a demandé à 4 femmes de nous raconter leur expérience : des voyageuses qui parcourent les sentiers à pied ou à vélo, qui traversent le monde en train ou encore en van, seules ou accompagnées. Elles ont toutes répondu aux mêmes questions pour vous inspirer à explorer le monde et voyager autrement.

Voyager à pied par Joanna

Joanna a 30 ans et est originaire de Savenay près de Nantes. Elle a une formation dans le tourisme et a été serveuse pendant 8 ans. Ne trouvant plus de boulot depuis la crise sanitaire, elle s’est lancée récemment dans l’auto-entrepreneuriat et vend des glaces sur la plage à la Réunion ! Son mode de transport principal ? Le stop ou ses jambes ! Notamment le chemin de Compostelle en 2017 avec 31 jours de marche, puis en 2019 le Tro Breiz avec 38 jours de marche.

Qu’est-ce qui t’a motivée à voyager de cette façon ?

J’ai toujours aimé marcher. Je voyage beaucoup en stop mais j’ai fait aussi de longues distances à pied. D’abord le chemin de Compostelle en 2017. Je voulais réaliser cette expérience depuis quelques années mais je voulais être sûre d’avoir du temps devant moi pour me lancer et ne pas me presser. C’était important pour moi de le faire en une fois depuis St Jean Pied de Port jusqu’à Fisterra (100 km après Compostelle). Au total 31 jours de marche. Ensuite en 2019, j’ai fait le Tro Breiz, le pèlerinage Breton qui relie les 7 villes d’où sont originaires les Saints fondateurs de la Bretagne. 38 jours de marche pour découvrir ma région autrement.

Que retires-tu de tes expériences ?

Marcher permet de se recentrer sur l’essentiel et sur ce qui est important pour moi. C’est aussi prendre le temps et ne pas se fixer d’impératif pour profiter au maximum. On apprend aussi à mieux se connaître, à dépasser ses limites et sortir de sa zone de confort.

Quelles sont les différences avec un voyage en avion ?

Pour moi la grosse différence c’est que les voyages à pied (et en stop que je pratique aussi) sont plus écologiques qu’un voyage en avion. C’est pourquoi j’ai décidé de privilégier ces modes de transport. Il y aussi cette notion de temps qui entre en jeu.

Un souvenir ou une anecdote inoubliable pendant un de tes voyages à pied ?

Les souvenirs les plus mémorables sont sans aucun doute les rencontres. Sur Compostelle, il y a beaucoup de gîtes bon marché mais le premier soir durant la traversée des Pyrénées, alors que je comptais camper malgré le brouillard très dense, une voiture s’est arrêtée et le conducteur m’a déconseillé de dormir dehors. Je me suis alors retrouvée dans la petite cabane d’un berger, très sommaire mais avec un toit sur la tête.
Sur le Tro Breiz, comme le chemin n’est pas aussi connu que celui de Compostelle, il y a très peu d’auberges de pèlerins. Quand j’arrivais dans un village le soir, je frappais donc aux portes des maisons pour essayer de trouver un toit pour la nuit. Les 2 premières semaines, je n’ai quasiment eu aucun refus avec presque l’impression que les gens m’attendaient. Une douche chaude, un bon dîner et un lit confortable : un combo parfait pour repartir en forme le lendemain. Toutes ces soirées improvisées avec les locaux sont tellement riches de partage et d’échange (les personnes seules souvent se confient à moi comme à une psychologue). C’est émouvant de voir la confiance qu’elles peuvent me donner alors qu’on ne se connaissait pas 2h plus tôt.

Ce qui te parait important et que tu n’aurais pas évoqué dans les questions précédentes ?

Ce serait plutôt un petit bilan et une phrase d’Antoine de Maximy que j’aime beaucoup qui dit « Quand rien n’est prévu tout est possible ». Et c’est tellement ça ! Pour rien au monde je n’échangerais ce mode de voyage contre un autre qui serait peut-être plus confortable mais certainement pas aussi enrichissant à mes yeux.

Et enfin, un mot pour décrire le voyage à pied ?

Liberté

Voyager à vélo par Tiphaine

Tiphaine a 26 ans et depuis la fin de ses études, elle alterne entre travail et voyage. Elle adore l’aventure et surtout découvrir et rencontrer des personnes de cultures/vies différentes ! Elle a notamment parcouru un bout de l’Australie et 20 000 km entre l’Europe et l’Afrique à vélo avec son compagnon de voyage, Martin. Vous pouvez d’ailleurs lire son aventure dans son livre « Little miss pedal » à télécharger sur son site.

Qu’est-ce qui t’a motivée à voyager de cette façon ?

J’ai découvert le voyage à vélo pendant mon Working Holiday Visa en Australie. Je voulais découvrir ce pays d’une façon différente, j’avais besoin de challenge et je n’aime pas conduire. J’ai d’abord vu sur les réseaux sociaux un mec qui avait fait l’Australie à vélo, et ça m’a tout de suite donné envie. Je n’avais jamais entendu parler de cette façon de voyager avant et ça m’a paru dingue !

Que retires-tu de tes expériences ?

Ce que j’ai appris sur le monde mais surtout sur moi est complètement fou. J’ai appris à repousser mes limites à chaque fois, à persévérer dans les moments difficiles, à rebondir face aux imprévus et j’ai compris qu’avec des efforts et de la détermination on peut arriver à tout ! La bienveillance des gens m’a aussi beaucoup marquée. Les rencontres m’ont donné la force d’avancer quand le moral était au plus bas. J’ai goûté à une hospitalité que je ne soupçonnais pas.

Quelles sont les différences avec un voyage en avion ?

C’est tellement différent que je ne peux à peine comparer. En avion, tu vas d’un point A à un point B. À vélo, tout ce que tu vis se passe entre ce point A et ce point B ! Et c’est ça pour moi le voyage. Être hors des sentiers battus, rencontrer les locaux, saisir les opportunités et adapter son itinéraire. Rien ne se passe jamais comme prévu !

Un souvenir ou une anecdote inoubliable pendant un de tes voyages à vélo ?

Un soir, alors que je traversais le Sahara avec Martin, mon compagnon de route, nous demandons à un garde côtier la possibilité de camper à côté de sa hutte. Il n’y voit pas d’inconvénient mais le vent est si fort qu’il nous est impossible de monter la tente. Il nous amène donc à 500 m de là et nous invite à passer la nuit dans une cabane vide, les pêcheurs étant absents pour la nuit. Nous nous installons, dînons, et 1h plus tard une voiture arrive. Les pêcheurs sont revenus ! Nous sommes chez eux, sans leur accord, ce qui nous semble très intrusif. Gênés, nous nous excusons. Mais au lieu d’être énervés ou agacés, réaction qu’on attendait, les pêcheurs veulent absolument que nous restions là. Ils sont prêts à repartir, ce qui est inconcevable pour nous. Finalement on passe la nuit tous les 5 dans leur cabane. Ils partagent avec nous tout ce qu’ils ont. Le lendemain, nous prenons le thé avec eux et échangeons quelques mots. Nous repartons après une bonne nuit dans le désert du Sahara. Quelle leçon d’humanité !   

Ce qui te parait important et que tu n’aurais pas évoqué dans les questions précédentes ?

Ce qui est génial à vélo c’est que tu avances à la force de tes jambes, et ça rend fier(e) ! Il est important d’adapter le nombre de kilomètre à ta condition physique. Si on m’avait dit un jour que j’allais pédaler 20 000 km à travers l’Europe et l’Afrique, je ne l’aurais jamais cru. Je ne suis pas une cycliste, je suis juste une voyageuse à vélo, et ça c’est différent. En fait, c’est une question de temps, de motivation et de persévérance.

Et enfin, un mot pour décrire le voyage à vélo ?

Liberté

Voyager en train et/ou en bus par Clémence

Clémence a 25 ans et demi et vit depuis 2 ans et demi en Écosse où elle poursuit une formation universitaire et professionnelle en muséologie. C’est depuis longtemps une voyageuse invétérée. Après de nombreuses années de city trip, à visiter le plus de musées possible et faire le maximum de choses, elle ressent depuis quelque temps le besoin de voyager plus lentement, plus longtemps et au plus proche de la nature plutôt que de la « civilisation ».

Elle voyage donc depuis quelque temps presque exclusivement en bus ou en train. Ses aventures ont notamment inclus un Interrail : 3 semaines avec sa meilleure amie en traversant et s’arrêtant dans 7 pays : Croatie, Bosnie, Serbie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Danemark. Ou encore le défi de rentrer d’Écosse jusqu’en Auvergne en train, bus et covoiturage (pour une durée totale d’environ 22h de voyage). Lentement mais sûrement !

Qu’est-ce qui t’a motivée à voyager de cette façon ?

J’ai commencé à voyager en train (et/ou bus) surtout pour des raisons économiques. L’avion, c’était chouette, mais il y a des destinations pour lesquelles c’est cher et/ou pas du tout pratique en terme d’accès. Il s’est avéré que je pouvais atteindre des endroits éloignés à peu de frais si tant est que j’y mettais un peu plus de temps. Mon premier vrai « long » voyage a été en bus (3 bus exactement !) de Paris à Leipzig, au sud de l’Allemagne. Un voyage qui, si je me souviens bien, a dû nous prendre environ 24h mais qui n’a coûté que 70€ contre presque 200€ pour l’avion.

Puis la dimension écologique s’est imposée assez rapidement. Le moment où j’ai commencé à voyager ainsi, et mon éveil écologique, s’ils n’ont pas de relation de cause à effet, sont à peu près concomitants. Ce choix de voyage, parti d’un bénéfice économique, qui me poussait à toujours considérer le bus ou train comme une option vraiment viable, est peu à peu devenu le premier choix (sauf urgence !).

Que retires-tu de tes expériences ?

Mes aventures en train/bus m’ont apporté beaucoup : la patience, la découverte de superbes paysages, une capacité à dormir n’importe où n’importe comment et un rapport différent au temps.

J’ai appris aussi une autre façon de prévoir le voyage : cela nécessite de connaître ses besoins parfaitement. Mais aussi de réfléchir à la façon la plus ergonomique de les satisfaire. Parce qu’au bout du compte, ce sac, c’est toi qui devras le porter sur ton dos et le hisser dans le compartiment à bagages.

Quelles sont les différences avec un voyage en avion ?

La différence majeure, c’est le temps que ça prend. Voyager en train ou en bus demande vraiment de savoir accepter et apprécier cette notion. Il oblige à avoir un vrai recul sur les questions d’instantanéité, de transfert rapide ou d’urgence. Ça nécessite aussi de revaloriser le calcul de ses vacances et de peut-être prendre moins de congés différents, mais les prendre mieux. Prendre le train, c’est faire le pari du temps, de la lenteur, de la parenthèse, des paysages, d’une pause, d’un souffle.

Il y a aussi une énorme différence en terme d’organisation. En avion, il est assez facile de trouver des trajets directs (à moins d’aller au bout du monde). En train, il n’est pas rare de devoir changer au moins 1 fois. Il faut calculer le trajet différemment avec les marges. Suivant les pays, il y a aussi des questions de trains à réservation ou non (il faut réserver à l’avance ou alors acheter un ticket en montant).

Et, bien sûr, la barrière de la langue. Les compagnies aériennes seront mieux à même de s’adresser à toi dans ta langue natale ou un très bon anglais. Quand tu prends le train ou le bus, c’est 50/50 quant aux réelles compétences linguistiques des gens auxquels tu devras t’adresser… Et parfois, c’est un problème.

Un souvenir ou une anecdote inoubliable pendant un de tes voyages en train/bus ?

Waouh, je ne sais pas lequel choisir. Beaucoup de mes souvenirs les plus inoubliables sont surtout des galères ! (Je ne voudrais pas démoraliser les potentielles candidates à ce genre de voyage !). Mon voyage le plus emblématique et inoubliable reste l’Interrail.

C’était pendant la traversée des plaines de Serbie. La distance qui sépare Belgrade (Serbie) de Sofia (Bulgarie) n’est que de 422 km (d’après Maps !) mais le train met 5 à 7h (pour vous donner une idée : Paris-Bordeaux, c’est 3h). Pour une raison inconnue, le nôtre a réussi à être en retard et a mis 9h. C’était un de ces vieux trains où il n’y a pas de compartiments délimités, ni d’air conditionné et des fenêtres qui s’abaissent entièrement, où on peut s’appuyer et se pencher au rebord. Il faisait 35°C et nos réserves d’eau presque épuisées. Les paysages étaient superbes : des champs à perte de vue puis des montagnes à l’horizon et des fermier(e)s fichus sur la tête qui s’occupaient de leur récolte. Cliché mais tellement beau. Toujours est-il qu’on crevait de soif et qu’à un moment donné, comme par miracle, la pluie s’est mise à tomber. On s’est penchées par la fenêtre pour la récolter et tout le monde a fait la même chose. Les wagons n’étaient qu’une longue suite de bras et de têtes qui pendouillaient hors des fenêtres pour attraper des gouttes et se rafraîchir. Comme dans un vieux film improbable. C’était émouvant même si la pluie s’est vite arrêtée. Ça a été une journée longue et éprouvante et un de mes meilleurs souvenirs, notamment parce que les heures passées avant à Belgrade étaient idylliques. J’ai gardé un excellent souvenir de Serbie et ça m’a aidée à déconstruire pas mal de préjugés.

Ce qui te paraît important que tu n’aurais pas évoqué dans les précédentes questions ?

Je crois que tout le monde devrait faire un long voyage en train au moins une fois. Il y a des désavantages, comme tout : inconfort, mal de jambes, chaleur ou fraîcheur, etc. Mais au final, on rentre avec de merveilleux souvenirs : des haltes pour passer des frontières, des réveils dans des endroits insoupçonnés, des voisins de couchette sympathiques. J’ai pris des tonnes de trains/bus et je milite ardemment pour le retour du train de nuit partout. J’ai des tonnes de projets, notamment d’autres Interrail, que j’ai hâte de réaliser !

Sinon quelques tips : bien prévoir son trajet, emmener beaucoup d’eau, prévoir des boules quies et un truc confortable pour servir d’oreiller. Et si vous voyagez à plusieurs, un jeu de carte, c’est salvateur !

Un mot pour décrire le voyage en train ?

Contemplatif

Voyager en van par la « Noup Family« 

Jennifer a beaucoup voyagé dès son plus jeune âge grâce à ses parents puis avec son compagnon, Amaury, à l’autre bout du monde et forcément en avion. À cette époque-là, ils pensaient que le plus important était de partir loin pour être dépaysés. Jusqu’à l’arrivée de leur fille en 2017, Lauryn, où ils se sont beaucoup remis en question notamment sur leur façon de consommer et leur empreinte carbone.

Qu’est-ce qui vous a motivés à voyager de cette façon ?

Avec l’arrivée de notre fille et en revenant de notre roadtrip au USA, on s’est dit que c’était vraiment trop et qu’il fallait changer notre façon de voyager pour continuer à découvrir mais de manière plus respectueuse et moins polluante.

Le vélo n’étant pas une passion dans la famille et la randonnée nécessitant de toute façon la plupart du temps un véhicule pour se déplacer, on est partis sur l’idée d’aménager un van. On a alors trouvé notre utilitaire et on s’est orientés vers un fabricant local de meubles utilisant des bois de qualité pour l’aménager. Après il ne manquait plus que de l’huile de coude pour assembler, protéger et le transformer en van ! L’idée est de se déplacer autour de chez nous et de découvrir des lieux tout aussi dépaysants.

Que retirez-vous de vos expériences ?

Quand on part en famille, ce sont des moments très privilégiés. On se retrouve entre nous, loin du quotidien. On est en pleine nature, on en profite pour observer et prendre le temps. Ça change du rythme assez poussé de la semaine. C’est une véritable bouffée d’oxygène.

Quelles sont les différences avec un voyage en avion ?

La différence avec le voyage en avion est que cela nous permet d’être plus tranquilles, d’avancer à notre rythme et à celui de notre fille. Plus d’hôtel à réserver, plus vraiment de planning à respecter et toute la logistique à gérer autour des vols. En plus de ça, on a tout à portée de main. On peut être au plus proche de la nature et avoir une véritable sensation de coupure avec la routine quotidienne.

Un souvenir ou une anecdote inoubliable pendant un de vos voyages en van ?

C’était pour notre deuxième vrai roadtrip. On s’est endormis au chant des loutres. Une très belle expérience, insolite aussi et surtout le plaisir de se retrouver au plus proche de la nature et de la vie sauvage.

Ce qui vous parait important et que vous n’auriez pas évoqué dans les questions précédentes ?

Le plus gros avantage que l’on trouve est de voir notre fille être à l’aise partout où elle va. Elle découvre la nature avec beaucoup de curiosité et on en profite pour lui expliquer l’importance d’en prendre soin et de la protéger. Voyager fait maintenant partie de son apprentissage et on adore cela, mais on essaie de le faire différemment et pour le moment ça fonctionne bien.

Et enfin, un mot pour décrire le voyage en van en famille ?

Liberté

Bien sûr, ce ne sont que quelques exemples pour voyager autrement. Il existe encore bien d’autres alternatives: les roadtrips en voiture ou moto, le voyage en bus ou en bateau, en faisant de l’auto-stop ou du bateau-stop et ce qu’on appelle la microaventure, en général, proche de chez soi…


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2 Commentaire

  • Répondre
    Justine
    11 juin 2021 at 11 h 35 min

    Hello. J’aime beaucoup votre façon de voir les choses. Le voyage à pied est une idée très intéressante. J’adore me balader en ville et découvrir les diverses régions de France.

    • Répondre
      Camille
      11 juin 2021 at 13 h 47 min

      Hello,

      Merci pour ton commentaire ! Et oui, il a plein de façon différente de voyager.

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