Voyager avec un enfant ? Impossible ou difficile selon vous ?! Eh bien non, avoir un enfant ne sonne pas le glas d’une carrière de globe-trotteuse ! Certes, les valises sont plus volumineuses, le programme plus allégé, mais le bonheur de partir et de découvrir de nouveaux horizons reste intact. Je voyageais avant d’être maman… La naissance de mon fils, Arthur, n’a pas stoppé cet élan de découvertes. Nous avons continué, mon mari et moi, à voyager et à rêver de voyages quand nous étions à la maison, inlassablement.
Arthur avait six mois quand il a trempé ses petits petons potelés dans l’eau translucide du lagon mauricien ; et depuis, il est devenu un voyageur averti qui a toujours hâte de repartir « Maman, c’est les vacances ! On va dans quel pays ? ». Il participe avec enthousiasme à l’éternelle discussion : « Où va-t-on la prochaine fois ? » et il a déjà, à 5 ans, des idées bien arrêtées : il rêve de voir la grande muraille de Chine et le pont de San Francisco. Mais il est d’accord pour aller dans « tous les pays du monde ».
Je partage ici avec vous 10 raisons qui vous donneront l’envie de voyager avec un enfant.
Créer des liens familiaux plus forts
Dans la vie quotidienne, on manque de temps. Les parents ont souvent des métiers prenants et les enfants ont fort à faire entre l’école, les devoirs et les jeux. En voyage, cette routine est remise en question et on vit non stop les uns avec les autres. On a le temps de jouer, de se raconter des histoires, d’avoir de longues conversations. Des moments-bonheur qui deviendront des souvenirs , des anecdotes dont vous reparlerez des années plus tard.
Amener l’ouverture d’esprit
Souvent, l’univers de l’enfant se limite à son environnement immédiat : sa famille, ses amis, son école. Il ne perçoit du vaste monde que des brides inquiétantes, des échos menaçants échappés sans doute du journal de 20h.
Pourtant, même si l’actualité semble prouver le contraire, le monde ne se résume pas aux attentats, aux guerres et aux catastrophes. La Terre est vaste, belle et étonnante. En voyage, on ouvre l’œil, on s’étonne, on s’émerveille ; on oublie ses préjugés, on apprend à faire confiance.
L’enfant gardera cette ouverture d’esprit, cette tolérance. Mais le plus grand bénéfice est sans doute pour nous, adultes parfois blasés. Partir à l’aventure avec un enfant décuple votre émerveillement : on redevient, avec une facilité déconcertante, l’enfant qu’on était il n’y a pas si longtemps. Voici l’effet positif de voyager avec un enfant.
Éveiller sa curiosité
Partir bourlinguer avec votre enfant est le meilleur moyen d’attiser sa curiosité. Tant de choses vont l’étonner et le surprendre ; et tout sera prétexte à une explication sur la géographie, la culture ou l’histoire d’un pays. Arthur m’a posé de nombreuses questions pendant nos derniers voyages « Pourquoi il fait plus froid ici qu’à la maison ? Pourquoi au Canada ils mangent pas du riz-grains et du carry comme chez nous à La Réunion ? (Lol) Depuis combien de temps ça existe les temples d’Angkor ? ». Un conseil : potassez avant de partir !
Stimuler son envie d’apprendre
A New-York, frustré de ne rien comprendre, Arthur l’a promis : « La prochaine fois qu’on vient, je comprendrai l’anglais ! ». Donner envie aux plus petits, grâce aux voyages, de se mettre aux langues : c’est un des nombreux avantages des voyages.
Découvrir la beauté du monde
Contempler les dernières lueurs du jour sur les temples d’Angkor, sa petite main dans la vôtre, parcourir Central Park et rencontrer des écureuils, nager dans les eaux claires du golfe de Thaïlande et voir une multitude de poissons multicolores, randonner dans les forêts québécoises et s’émerveiller du nombre de lacs, voir ses yeux s’arrondir de surprise lorsqu’on a rencontré une famille d’ours noirs au parc national de la Mauricie, prendre le bus plusieurs fois par jour à New-York juste pour le sourire de mon fils qui adore prendre les transports en commun, apercevoir des lions et des girafes en Afrique du Sud…
La liste de ces petits bonheurs n’est pas exhaustive !
Etre surprise par l’adaptabilité d’un enfant
En dépit de nos inquiétudes, les enfants s’adaptent étonnamment bien à un environnement qui n’est pas le leur. Mieux que leurs parents, parfois. Vous les connaissez, ces moments où rien ne va ? Les jours où on s’est levé du mauvais pied, où on râle pour un oui ou pour un non, où l’agacement commence à poindre sans raison apparente ? En voyage, cela donne : Mon homme : « Mais pourquoi il fait froid comme ça ? » ou moi : « C’est interminable ce trajet ! J’en ai marre ! ».
Arthur, du haut de ses 5 ans, ne semble pas incommodé par quoi que ce soit.
Je me souviens notamment d’un trajet horriblement long entre Phong Pheng et Sihanoukville : 6 heures de route poussiéreuse sous un soleil de plomb. Arthur n’avait que 3 ans, mais il ne s’est pas plaint une seule fois. Il avait déjà intégré le voyage avec ses avantages et ses inconvénients, il vivait l’aventure avec confiance, sans idées préconçues sur quoi que ce soit. Certes, à l’approche de l’adolescence, il sera probablement plus critique. En attendant, c’est le meilleur compagnon de voyage qui soit.
Faire de magnifiques rencontres
Avec un enfant, le contact avec la population locale est grandement facilité. Votre petit bout de chou attire les regards, les sourires et les attentions. En Asie surtout, nous avons rencontré des gens bienveillants, à l’écoute du moindre désir de notre bébé.
Parfois même, il arrive que quelques curieux trouvent votre bout de chou si exotique qu’ils dégainent l’appareil photo et mitraillent sans retenue votre baby impassible. Un poil déconcertant, certes, mais n’y voyez pas une preuve d’irrespect et prenez-le avec le sourire.
Tester des activités différentes
J’ai toujours fait des carnets de voyage. J’aime écrire ; et je trouvais ça romanesque de coucher ses impressions de voyage sur un beau carnet, acheté spécialement pour l’occasion. (Pas très moderne assurément : je ne suis pas geek pour un sou !)
Assez rapidement, Arthur a participé, et c’est devenu un joli moment que nous partagions quotidiennement. C’était l’occasion de faire un point sur notre journée, sur ce qu’il a aimé, sur ce qui l’avait marqué. J’ai acheté des crayons, et Petit Calinou a mis de la couleur partout sur mes carnets habituellement monochromes 😉 Il cherchait des jolies feuilles pour les garder en souvenir, il collait des autocollants partout : ces carnets sont devenus notre mémoire, la trace de souvenirs heureux.
En garder des souvenirs inoubliables
Bien sûr, ils ne se souviendront pas forcément de leurs voyages, surtout s’ils sont petits. Cependant, je suis convaincue qu’il restera quelque chose de ces aventures : un ressenti, une soif de découvertes, une curiosité, une facilité d’adaptation. D’une manière ou d’une autre, ces souvenirs font partie de lui et détermineront sans doute l’adulte qu’il sera à l’avenir. Et, heureusement, les albums photos sont là pour nous permettre de revivre ensemble ces voyages, d’échanger, de raconter encore et encore anecdotes et beaux moments.
Quelques avantages financiers en bas âge
Last but not least, parlons maintenant d’un détail ô combien convaincant : l’aspect financier.
Les billets d’avion coûtent souvent les yeux de la tête (ou la peau des fesses, c’est selon) ; tous les explorateurs l’apprennent à leur dépends. Un enfant de moins de 2 ans ne paie pas de billet d’avion (ou si peu : environ 10% du prix d’un billet adulte). Certes, la perspective de passer 11 heures (l’équivalent d’un Réunion-Paris) avec un bébé grognon sur les genoux n’est pas franchement réjouissante, mais qu’importe : à ce prix-là, on en profite !
Quand bébé atteindra l’âge de 2 ans, il paiera environ 50 à 70% du billet adulte sur les compagnies régulières (voire 100% sur les charters), et passé 12 ans, il paiera son billet d’avion plein pot. Une excellente raison pour ne pas attendre, non ?
Voyager avec un enfant, rien de plus beau n’est-ce pas ?
A toutes les mamans qui aimeraient sauter le pas, j’espère que cet article vous a intéressées et, pourquoi pas, convaincues de tenter l’expérience ! A toutes les adeptes des vacances en tribu, qui embarquent mari et enfants pour aller à l’autre bout de la France, ou à l’autre bout du monde, n’hésitez pas à me raconter vos aventures, et vos petits bonheurs de voyages, je lirai ça avec grand plaisir !
Lire aussi :
11 Commentaire
Alex
22 août 2017 at 5 h 59 minNous terminons 5 semaines sur la côte est des usa avec mon choupinet de 3 ans et demi et je nous retrouve entièrement dans ton article.
Je confirme et encourage tout celles et ceux qui y songeraient. N’attendez pas, c’est que du bonheur !!!
Aurélie l'exploratrice
1 septembre 2017 at 9 h 55 minDésolée d’avoir tardé à te répondre, Alex, mais j’étais en vadrouille avec ma famille 😉 Merci pour ton retour ! Oui, malgré ce qu’on pourrait croire, nos loulous sont de supers compagnons de voyage !
Kelly
26 juillet 2017 at 20 h 57 minSa donne envie!
Aurélie l'exploratrice
27 juillet 2017 at 18 h 19 minJ’en suis ravie 😉 Merci Kelly
Aurélie l'exploratrice
26 juillet 2017 at 17 h 02 minMerci beaucoup Camille !
Jade
26 juillet 2017 at 10 h 50 minMerci Aurelie pour ce bel article, je pense que je ferais comme toi lorsque j’aurais un enfant, c’est certain, j’ai peur de la routine Française !!!!
Aurélie l'exploratrice
26 juillet 2017 at 17 h 23 minMerci Jade, c’est un compliment qui me touche beaucoup ! Oui, on peut combattre la routine avec un enfant ! lol Bisous !
gilles
24 juillet 2017 at 19 h 58 minTellement vrai ! Magnifique article. Merci pour ces instants de bonheur inoubliables !
Aurélie l'exploratrice
26 juillet 2017 at 17 h 13 minMerci mon chéri ! Encore de beaux moments à vivre tous les trois prochainement ! <3
Camille
24 juillet 2017 at 9 h 43 minIl est trop top ton article Aurélie !!!