Coralie Masson est une marque française de chaussures pour femmes. Les collections sont créées en France par la fondatrice qui a donné son nom à sa marque et produites au Portugal. Je l’ai découverte sur Instagram, totalement par hasard, et j’ai eu un coup de cœur ! Celles et ceux qui me connaissent savent que je suis une accroc des chaussures, une shoeholic ! Plus de 300 paires à mon actif, je n’en suis pas très fière…
Pourquoi ai-je accroché ? En premier, je suis tombée amoureuse de la Gigi verte… Cette couleur, vert émeraude, j’ai adoré. En me renseignant un peu plus, j’ai vu que c’était du cuir, produit en Europe, que le prix était raisonnable (170 €) et surtout que le talon n’était que de 7 cm ! Quand je dis raisonnable je compare à des enseignes comme André ou Minelli qui font de la production de masse. Là on est sur une marque française et des productions en petites quantités, où la qualité est très importante pour sa créatrice. On ne va pas se mentir, entre porter une paire d’escarpins et porter une paire de sneakers, je n’hésite même pas et je mets les baskets ! L’inconfort des talons, les problèmes de dos engendrés, le fait qu’on ne puisse pas courir et marcher très vite, etc. font que je les garde pour des occasions. Et pourtant, je suis littéralement fan d’escarpins… Mais une jolie paire, confortable avec 7 ou 8 cm de talons, je signe direct !
Après mon premier coup de cœur, j’ai tout de même décidé de m’orienter vers un modèle plus échancré, une couleur plus classique aussi, et j’ai commandé les Coco noires. Coco comme Coco Chanel, et comme Coco(ralie)… Bien vu !
Livraison gratuite via Colissimo sous 48 heures et retour possible sous 14 jours : pourquoi hésiter ?
Pour en apprendre un peu plus sur la fondatrice Coralie Masson, son univers, son regard de femme entrepreneur, je lui ai posé plusieurs questions et je la remercie énormément d’avoir accepté de me répondre !
1. Vous avez créé votre marque de chaussures Coralie Masson. Comment décririez-vous votre marque ? D’où viennent vos matériaux ? Où et comment trouvez-vous l’inspiration ?
Coralie : La marque Coralie Masson est dynamique, stylée et pêchue. J’aime la définir comme « la marque qui met du baume au cœur et aux pieds » ; ça résume assez bien l’état d’esprit. Parce que s’offrir une paire de chaussures c’est avant tout se faire plaisir, alors si on peut allier l’utile à l’agréable, je pense que c’est encore mieux 🙂
L’idée c’est de faire des chaussures de qualité au design original et où le confort prime, tout en restant sur des prix abordables. Pour cela, nous choisissons nos matériaux en collaboration avec notre fabricant. C’est vraiment un travail d’équipe.
Concernant l’inspiration, ça n’est pas évident à expliquer : avant toute chose, j’observe beaucoup les gens. Je pense que c’est la base de mon processus créatif. Je prends aussi des tonnes de photos, tout le temps et de tout (vive les smartphones) : un coucher de soleil, un reflet, une matière, un vase, un plat, etc. Tout ce qui déclenche chez moi la petite étincelle. Je me documente énormément : magazines spécialisés, reportages, biographies, livres… Après je sais pas trop comment l’expliquer mais tout ça se mélange, et c’est parti ! Le gros de mes collections « voit le jour » la nuit, je fais partie de ces gens que la lune inspire.
2. Comment vous est venue l’idée de créer votre propre marque et quel a été votre parcours pour votre création d’entreprise ?
Coralie : Je suis une grosse consommatrice de chaussures depuis toujours. J’adore cet accessoire plus que tout, je me damnerais pour une paire d’escarpins ! Et donc un soir, j’étais en train de dessiner des chaussures, pour changer, et là j’ai une révélation, je me suis dis pourquoi ne pas créer mes propres souliers ? Tout est parti d’une idée folle… Après il a fallu passer du rêve au concret, et là c’est moins féerique ! J’ai la chance d’avoir, dans mon entourage proche, des personnes qui, grâce à leurs compétences professionnelles, ont rendu ma création d’entreprise très simple : une amie comptable, une autre photographe, un banquier, etc. Tout s’est mis en place de manière assez naturelle finalement. Le plus difficile a été de trouver le fabricant avec qui le « feeling » passait afin de lui confier ma collection.
3. Où peut-on se procurer votre marque ? À part l’e-shop, des points de vente physiques ?
Coralie Masson est distribuée sur Internet sur mon e-shop, sur le site Les petits Frenchies et aussi sur Carnet de Mode. D’autres plateformes Internet arriveront sous peu 😉
Je collabore également avec des points de ventes physiques, et notamment avec un réseau de boutiques de prêt-à-porter de quartier super sympa qui s’appelle le Comptoir Des Quartiers. J’ai travaillé pour deux de ces boutiques. Le gros du réseau se trouve dans le sud-ouest de la France, mais il s’étend aussi au nord, à Toulouse, à Nantes, à Colombes, etc. C’est grâce à ces boutiques que j’ai pu me lancer.
Vous trouverez la liste des magasins qui distribue la marque Coralie Masson sur mon site en cliquant ici. Des magasins de chaussures viendront se joindre à cette liste pour la collection Automne/Hiver 2016. J’ai travaillé avec un commercial qui a étendu mes points de vente à la région parisienne et à la Corse.
4. Pensez-vous à créer un magasin physique (pop up ou permanent) ?
Très honnêtement non. Mon but ce n’est vraiment pas d’avoir un magasin en nom propre. L’idée ne me séduit pas du tout pour le moment. Je réfléchis à une boutique éphémère sur 3/4 jours dans Bordeaux mais pas plus.
5. Quelles ont été (ou sont !) les moments les plus difficiles que vous ayez traversés et quels conseils pourriez-vous donner aux femmes qui nous lisent et hésitent à lancer leur propre projet ?
Pour ma part, ce qui n’est vraiment pas évident, c’est de ne pas avoir le contrôle sur tout : je ne fabrique pas moi-même mes chaussures, et même si j’avais le savoir, je ne pourrais pas le faire toute seule lol, mais vraiment le fait de dépendre d’autres personnes pour donner naissance à mes chaussures, c’est ça pour moi le plus difficile.
Vraiment je pense qu’il ne faut pas se décourager car des moments difficiles il y en a plein. Si tout se passait comme prévu, ça se saurait et du coup tout le monde serait chef d’entreprise ! Mais on a plus la même vie quand on devient entrepreneur :
- Si vous dormiez comme un bébé, oubliez ! Vos nuits seront désormais entrecoupées de réveils intempestifs. Calculette et bloc-note (pour faire des listes, of course) vont remplacer vos meilleurs amis.
- Vous aviez une vie sociale remplie ? Oubliez, vous n’aurez plus le temps de sortir boire des verres avec les copines car désormais, vous ne faites que TRAVAILLER ! Vous êtes trop fatiguée pour sortir car vous bossez 12h par jour, et surtout rappelez-vous, vous ne dormez plus !
- Le stress devient une seconde nature. Prenez des actions chez Euphytose !
Je plaisante, mais c’est quand même assez proche de la réalité, ou du moins de ma réalité lol.
Après vraiment, je pense que quand on veut on peut. Il est important dans la vie ne pas avoir de regret, et tout faire pour aller au bout de ses projets, pour ça il faut beaucoup travailler et foncer !
6. Qui sont les personnes qui vous ont inspirée / vous inspirent le plus et pourquoi ?
Je suis passionnée d’histoire de la mode et, comme beaucoup, je voue un culte à Yves Saint Laurent et Coco Chanel. Je suis en admiration devant le savoir-faire et le talent de ces deux piliers de la mode. Chacun à leur façon ils ont été visionnaires et ça j’adore. Après en référence plus actuelle, j’aime beaucoup la personne de Diane Von Furstenberg, et ce qu’elle fait pour les femmes dans la mode et pas que d’ailleurs. Mais les plus importantes de toutes, ce sont mes mamies 🙂
7. Quelles sont les étapes suivantes pour vous ? Pensez-vous à lancer des collections pour homme ? À lancer une collection de prêt-à-porter ou de maroquinerie ? Et quid de l’international ?
Pour l’instant l’homme et le prêt-à-porter ne sont pas au programme. Je pense que c’est un autre métier ! Je vais d’abord essayer de bien faire la femme, après on verra. Chaque chose en son temps.
L’idée d’une collection de maroquinerie est en train de germer dans ma tête, ça va de paire avec les chaussures, donc à suivre…
Concernant l’international, j’y pense et on verra au gré des salons comment les choses évoluent. Je peux déjà vous dire que certains modèles de la collection actuelle ont été sélectionnés pour une exposition pendant la Fashion Week de Shanghai… A suivre aussi 😉
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