Vous le sentez ce moment où on vous dit quelque chose qui commence à mettre vos nerfs à vifs ? Le coeur qui s’accélère, la respiration qui se fait plus forte et difficile, vos poils qui s’hérissent ? La puissance des mots se sent rapidement, dès le plus jeune âge d’ailleurs. Une puissance que parfois nous ne mesurons pas suffisamment rapidement !
L’impact que les mots provoquent chez nous, comme chez l’autre, est fort. Les mots peuvent ouvrir des portes mais aussi en fermer, parfois violemment. Comme dans une scène de ménage où d’un geste théâtral, vous envoyez la porte valser et la discussion avec…
Et pourtant, nous portons tous une attention particulière aux mots ?! Ce sont eux qui nous font réagir d’une manière ou d’une autre. Alors, que fait-on ? Comment communiquer sereinement ? Peut-on faire attention à la puissances des mots ? Comment prendre soin de soi et aussi, bien sur, des autres ?
Le pouvoir des mots… sur l’eau !
La première ouverture doit se faire sur soi. Découvrez la puissance des mots sur l’eau et donc sur soi-même.
Experience bluffante et incroyable, les mots et les pensées transforment l’eau. C’est le japonais Masaru Emoto, qui en réalisant des expériences sur les molécules d’eau, a découvert que l’énergie et les vibrations des mots ont un impact sur l’eau. En recueillant l’eau, provenant de sources très différentes, la congelant et observant les cristaux de glaces se former au microscope, il réalise que l’eau exposée à la musique ou à des mots réagit différemment.
Masaru Emoto est donc persuadé que la conscience humaine peut affecter tout ce qui l’entoure. Quand on sait que l’être humain est composé à 70% d’eau, je vous laisse donc imaginer le récepteur que nous sommes pour nos propres pensées et mots !! Il serait temps de transformer ces mots (maux ?!) négatifs que l’on a envers nous-mêmes !
Utilisons donc des mots doux, gentils, encourageants et bienveillants nous concernant. Evitons les mots et phrases négatives, comme « je suis nulle », « je ne comprends rien », « je n’y arriverai jamais »; les injonctions cherchant à empêcher une pensée « arrêtes de t’énerver », « n’y penses pas », « je ne suis pas nulle », etc. S’empêcher de penser à quelque chose est difficile, le cerveau ne sait pas faire. Si je vous demande de ne surtout pas penser ou regarder l’heure qu’il est… A quoi pensez-vous ? Ou encore, surtout ne pensez pas à la couleur jaune, que vous vient-il à l’esprit ?
Donc à « arrêtes de te rabaisser », on entend bien « rabaisser ». À » je ne suis pas nulle », on entend « nulle »; etc. Il faut donc transformer notre petite voix intérieure, ainsi que les mots prononcés tout haut. Et se dire, « je suis douée », « j’y arrive », « j’ai confiance en moi », etc… Et surtout n’oubliez pas de vous aimer et de vous dire Merci !
À méditer :
« Mes recherches et mon expérience de la vie m’ont permis de comprendre que vous pouvez mieux employer l’esprit des mots pour réaliser vos rêves si vous parlez au passé. Autrement dit, il est même préférable de dire « je l’ai fait » plutôt que « je peux le faire ». Dire la même chose comme si elle était déjà arrivée semble apporter à tout effort un niveau d’énergie particulièrement puissant. »
Masaru Emoto
Masaru Emoto n’était pas un scientifique et n’a donc jamais pu soumettre à validation ses travaux auprès de la communauté scientifique. De plus, il n’a jamais réalisé d’expérience en double aveugle pour éviter les biais cognitifs. Mais bien que ses études soient donc décriées, une chose est certaine : la puissance des mots est bien là et les pensées et affirmations positives font du bien à notre santé mentale et notre bien-être. Alors pourquoi s’en priver ??
Pour aller plus loin, vous pouvez lire ce livre sur les messages cachés de l’eau.
Maintenant que l’on sait comment se parler à soi-même. Peut-on modifier notre communication avec autrui pour la rendre plus agréable ?
S’exprimer avec sincérité et écouter avec empathie
La deuxième ouverture est une fenêtre sur autrui. Pour limiter les incompréhensions, interprétations, non-dits, rancoeurs ou encore disputes… tout ce dans quoi nous pouvons facilement tomber, il existe un outil simple à utiliser : la Communication Non Violente (aussi appelée CNV).
Là comme ça, le nom ne fait pas rêver, j’en conviens. Cependant, son nom cache de vraies pépites qui pourraient bien vous apaiser au quotidien. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : communiquer sans violence, de manière sereine et efficace. Avec la CNV, on apprend à gérer la puissance des mots et à communiquer en se mettant dans une position positive et on considère que la personne en face est également dans cette même position (on oublie les positions de force, faiblesse, de jugement, ou encore de culpabilité).
Alors, comment savoir dit non ? Comment dire à un ami ce que vous pensez réellement ? À votre patron qu’il va trop loin ? À votre partenaire de vie des choses sans le blesser ? Comment ne pas péter un plomb pour rien ? Lisez donc ce livre : Les mots sont des fenêtres, de Marshall B. Rosenberg. Vous y trouverez toutes les réponses.
Croyez-moi, ces quelques heures de lecture pourraient changer littéralement votre façon de voir vos interactions et ainsi de communiquer. Ce livre est une belle introduction à une communication plus claire et plus saine. Et qu’importe l’interlocuteur, vous pourrez l’appliquer dans votre couple, avec vos ami.e.s, vos enfants, dans votre vie pro, au sein d’une équipe, en tant que manager, etc.
Il y a 4 points essentiels à retenir :
- 1. Observation – s’en tenir aux faits concrets, ce qui est observable, sans jugement
- 2. Sentiment – exprimer ses sentiments/émotions calmement, en disant « je »
- 3. Besoin – identifier ses besoins propres et profonds qui en résultent
- 4. Demande – faire une demande ouverte, claire et concise, sans exigences
Exemple concret :
Vous êtes une femme active, vous avez passé une journée épuisante au bureau, vous rentrez avec l’idée rêvée (Ah si seulement monsieur avait eu la belle idée de faire à diner j’aurai plus qu’à mettre les pieds sous la table et à decompresser, j’ai juste envie de me vautrer sur le canapé et de ne rien faire pour une fois). Seulement, vous rentrez et c’est monsieur qui est vautré sur le canapé en mode match de foot, la vaisselle sale de la vieille toujours pas faite, le diner loin d’être prêt… Et là comble du drame du retour à la maison, une paire de chaussettes sales se baladent au milieu du salon! C’est la goutte d’eau. Vous craquez! « Non mais tu m’as cru pour ta bonne ? T’es vraiment qu’un sale égoïste ! Je suis fatiguée et j’en ai marre franchement ! Tu tiendrai pas une journée si tu devais faire comme moi ! T’exagères, tu m’épuise ! » Et le début d’une belle soirée de dispute démarre… C’est sympa, au moins votre soirée sera animée mais pas comme vous l’aviez imaginé.
Avec la CNV, voilà comment vous auriez pu transformer cela : Le constat est le même et vous déconcerte. Hop, on respire et puis on trouve les mots : « Quand je vois la paire de chaussettes au milieu du salon, et la vaisselle pas faite dans l’évier en rentrant du travail, je suis énervée et épuisée car j’aurais besoin d’être plus soutenue. Puis-je te demander de remettre en place tout de suite la paire de chaussettes et de faire la vaisselle ? »
Vous arrêterez ainsi de jouer à « qui a tort, qui a raison ». Cela vous apprendra à mieux vous écouter, mieux gérer vos émotions et sentiments en les identifiant clairement dès le départ.
Autre exemple, avec un enfant, sur l’utilisation d’être ou ne pas être…
Votre enfant joue tranquillement dehors et viens vous voir tout content pour un câlin. Vous rentrez d’une mauvaise journée.. Vous réalisez alors qu’il a les mains extrêmement sales, pleine de terre et de boue. « Ah mais tu es sale. Regardes moi ça, c’est pas possible. Vas te laver tout de suite. » L’enfant retiendra qu’il EST sale, or ici nous parlons uniquement de ses mains et non pas de son être. Avec la CNV, vous auriez pu transformer cela : « Chéri.e, je vois que tes mains sont sales. Vas donc d’abord te laver les mains et ensuite on fait un gros câlin. »
C’est comme lui dire quand il jette ses jouets « ne jette pas tes jouets », le cerveau n’entend pas la négation. Peut-être que lui dire ce que vous voulez de manière positive aidera davantage, comme : « gardes ce jouet dans ta main. »
Finalement, c’est un peu comme si vous montiez dans un taxi et que quand le taxi vous demande où vous voulez aller, vous lui répondez « je ne veux pas aller là ! » Ca n’aide pas. Vous ne risquez pas d’arriver à bon port… Soyez clair.e.s sur votre direction et vos souhaits en utilisant plutôt « je souhaite me rendre à cet endroit ».
Grâce à ce livre et à la Communication Non Violente, on apprend, par la puissance des mots, à :
- être plus sincère et plus à l’écoute de soi-même (au quotidien c’est fou comme on peut s’auto-censurer).
- prendre conscience de ses propres et réels besoins cachés derrière les situations et aider à les clarifier.
- être plus serein au quotidien, puisqu’en identifiant ses besoins, on comprend donc mieux les situations et on ne reste pas bloquer, on sait comment faire pour avancer.
- être pleinement responsable de ses besoins et de ses émotions (Quel bonheur finalement de ne plus « dépendre » de variables non maitrisées ! On a une facheuse tendance à accuser les autres ou le contexte pour nos propres besoins non assouvis, mais ne sommes nous pas responsables de nous-mêmes et de nos envies ?!)
- réaliser que nous ne sommes PAS responsables des besoins et sentiments d’autrui.
- écouter sans prendre tout pour soi, maitriser son empathie et aider autrui sans prendre tous ses maux !
- maintenir ainsi un dialogue plus ouvert, pour plus d’harmonie au quotidien.
- améliorer la qualité de nos relations.
C’est pas beau tout ça ?! Mais, même si cette méthode reste simple à appliquer, elle n’en reste pas moins assez peu naturelle. Cela demande donc des efforts d’adaptation et une pratique régulière avant de transformer cela en automatisme. Finalement, un peu comme tout, si on veut maitriser quelque chose de nouveau, sortir des schemas classiques, et prendre conscience de la puissance des mots, il faut s’entrainer au quotidien.
Le livre est aussi rempli de cas pratiques et d’exemples concrets, d’expériences de vie qui font écho et vous permettent de mieux comprendre. Il est très facile à lire, pas de parenthèses aux parenthèses, ni de mots complexes d’un monde inconnu.
Pour aller plus loin, je vous invite à vous rendre seul.e ou accompagné.e à une soirée découverte autour de la pratique de la CNV. 2 heures où l’on vous expliquera en direct l’outil (si vous avez lu le livre en amont c’est toutefois mieux, cela permet d’appuyer les propos). Vous y ferez quelques petits exercices pour pratiquer et surtout vous échangerez vos bonnes pratiques, questions, doutes sur le sujet avec les participants. Coût de 10 euros. Et plus globalement, l’association CNV France propose d’autres types d’évènements également.
Quelque soit l’âge, les mots peuvent donc ouvrir des coeurs, des portes, des opportunités; mais ils peuvent aussi générer des inquiétudes, des peurs, entrainer la violence; et c’est bien là le drame ! Pourtant, on le sait, les mots ne comptent que pour 7% dans la communication… et c’est en même temps à peu près la seule chose sur laquelle nous pouvons agir… Fou ? Oui, je suis entièrement d’accord ! Il nous est difficile de contrôler nos mimiques, l’intonation de notre voix, nos gestes, la manière dont nous nous tenons… Alors le pouvoir de communiquer autrement est là dans la puissance des mots, pour notre bien-être et celui des autres !
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