« Voyager est un triple plaisir : l’attente, l’éblouissement et le souvenir »… Chères exploratrices, vous qui faites du voyage un mode de vie, un absolu, un rêve éveillé ; êtes-vous aussi sensible que moi à cette magnifique phrase ? Car rien n’est plus vrai. L’attente est une frustration délicieuse, un calendrier de l’avent, un décompte extraordinaire. On compte les jours, impatientes et fébriles, on achète un guide de voyage, on surfe sur les blogs, et notre imagination fait le reste : notre cœur est déjà là-bas. Quand enfin le jour du départ arrive et l’aventure commence, c’est en effet un éblouissement. On découvre, on rencontre, on se régale, on s’étourdit de couleurs différentes, de saveurs inconnues, on ouvre grand les yeux pour ne rien rater. On vit plus intensément, semble-t-il. Et quand le voyage se termine, on revient au bercail chargés de souvenirs qu’on garde précieusement, qui nous tiendrons chaud toute notre vie, qu’on se remémore avec gourmandise et gratitude. Ce sont ces souvenirs de voyages heureux que je veux évoquer aujourd’hui, ces petits moments qu’on garde toutes au fond de nous. Ce sont ces instants que la team des Exploratrices partage avec vous, ces petits bonheurs qui nous font instantanément sourire.
1/ Souvenirs de… paysages beaux à couper le souffle, qui nous ont émerveillées :
Camille : Un souvenir de Nouvelle-Zélande. Dieu sait si la NZ regorge de lacs mais celui-ci a été l’un de mes coups de coeur : le Lake Mahinapua, et notamment lors du lever du soleil. Le soir, déjà, nous avions profité du lac, du ponton et de ses alentours, une fois installés avec notre van. Il n’y avait presque personne (nous partons toujours à des époques qui nous permettent de profiter sans la foule). Ce lac nous plaisait sans vraiment savoir pourquoi, certainement l’ambiance et le calme qui y régnait et les montagnes qui l’entouraient. Ce n’était pas seulement mon coup de cœur, c’était notre coup de coeur. Alors, on décide de se lever tôt le lendemain matin, de faire un footing (certainement un des rares que nous avons fait !), et une fois terminé, d’attendre que le soleil se lève, sur le ponton … et de savourer l’instant présent et le spectacle qui s’offrait à nous. C’était juste magnifique et inoubliable !
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Caro V : J’ai eu un gros coup de cœur pour le Monténégro et plus particulièrement pour le lac Skadar, 1ère étape de mon road trip moto à travers les Balcans ( une destination entre mer et montagne à seulement 2h30 de vol de Paris).
Des routes sinueuses sur les hauteurs aux abords d’un célèbre petit village du nom de Rijeka Crnojevica, d’où l’on a plaisir à contempler les méandres du lac et ses reliefs vallonnés. Des panoramas à couper le souffle !
L’aventure continue, nous embarquons sur une barque de pêcheur conduite par notre hôte pour une exploration le long des berges où nous nous frayons un chemin entre les nombreux roseaux et nénuphars. Au détour des bras du lac nous passons par des villages isolés où le temps semble s’être arrêté. Un sentiment de contentement et de simplicité plane ici, une belle expérience qui nous ramène aux fondamentaux.
Caro V : Parmi mes souvenirs de voyages, c’est un coucher de soleil atypique perchée à 14 mètres au-dessus de l’océan indien : bienvenue au Rock Bar qui a été l’un de mes plus beaux sunset. Ce bar est creusé dans la roche et en parti suspendu au-dessus de l’océan, l’accès se fait via un funiculaire le long de la falaise. L’atmosphère à la tombée de la nuit est magique : les nombreux flambeaux et bougies et le bruit des vagues qui viennent s’écraser en contrebas nous laissent rêveurs et nous bercent. L’océan à perte de vue comme toile de fond, un moment inoubliable et privilégié pendant mon voyage de noces.
2/ Souvenirs de… randonnées que nous avons adorées :
Camille : Un souvenir du Canada. C’était pendant nos derniers jours dans l’Ouest Canadien, à Lake Louise, en plein mois de décembre, tellement agréable à cette époque. Nous avons décidé d’aller prendre un brunch au Fairmont Château Lake Louise pour notre dernier matin là-bas. Niché dans un décor féerique, au milieu des arbres et des montagnes, sous la neige, cet hôtel incroyable fait face au lac gelé. Mais après ce brunch, le ventre bien rempli et l’appel de la nature se faisant entendre, nous décidons de prendre de la hauteur dans les Rockies mountains par -18°, pour finalement monter jusqu’au Lac Mirror puis le Lac Agnès. Quelques bonnes heures de marche, absolument seuls au monde, car avouons-le il fallait être quand même bien équipés et un peu fous pour marcher aussi longtemps par ces températures. Mais les paysages qui défilaient étaient tout simplement magiques.
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Jade : D’habitude je ne suis pas du genre à aimer la marche, mais la Nouvelle-Zélande m’a appris à aimer marcher quand il y a quelque chose de merveilleux à la fin du parcours. Cette randonnée de 20 km dans l’île du Nord s’appelle le Tongariro Alping Crossing : 10 kms de montée et 10 kms de descente. Nous avons mis 7h mais c’était tellement incroyable que je n’ai pas pensé à la douleur que me procuraient mes jambes !!!
3/ Souvenirs de… rencontres avec des animaux qui nous ont impressionnés :
Aurélie : Parmi tous mes souvenirs de voyages, un moment me vient spontanément à l’esprit. A Mayotte, sur la sublime plage de N’gouja, bordée par d’immenses baobabs, j’ai eu le bonheur de nager avec des tortues marines. Des tortues petites et gigantesques broutent placidement une herbe sous-marine, indifférentes à l’émotion qu’elles suscitent, à quelques mètres à peine de la plage. Je me suis sentie incroyablement chanceuse : nager à quelques centimètres à peine de ces animaux mystérieux et poétiques, les suivre pendant de longues minutes, m’émerveiller de leurs tailles parfois impressionnantes, observer leurs ballets gracieux ; c’est un souvenir extraordinaire que je ne suis pas prête d’oublier.
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Camille : Un de mes meilleurs souvenirs de voyage vient de nos 3 mois au Canada, pendant notre roadtrip en Gaspésie, au parc national de Forillon : la rencontre avec un ours noir. Forcément qui dit Canada dit « animaux ». Et on voulait voir ça ! Nous avions marché toute la journée sans grand succès. Nous venions de discuter avec d’autres personnes qui avaient vu des animaux. Nous, rien (mis à part quelques porc-épics mais il y en a partout !!!), alors forcément on prend le chemin du retour un peu déçus et fatigués … Mais la chance nous a souri. Alors que le soleil se couchait, à la lumière tombante, c’est à ce moment-là que nous avons vu un ours noir, tout près, sur notre chemin. Alors pas de panique, pas de grands gestes, pas trop de bruit et on observe, on prend une photo/vidéo, on respire parce que c’est impressionnant quand même, finalement un ours noir, jusqu’à ce qu’il décide, LUI, de repartir… comme si de rien n’était…
Lily : En 2013, je fais le trajet Barcelone – Marseille en voilier avec mes meilleurs amis. Après une première étape à Rosas en Espagne, nous voilà partis pour un jour et une nuit de navigation pour rejoindre notre destination finale, Marseille. Je commence par faire le premier quart de nuit avec mon ami Thomas, alors que les deux autres à bord dorment. Nous allons nous coucher vers 2h du matin pour que nos autres amis prennent le relais le reste de la nuit. Je m’endors dans ma petite couchette avec les vagues qui bercent le bateau et un fond sonore de Keny Arkana. A 6h du matin, mon ami Thomas me réveille : « viens voir Lily !». Je sors du cockpit, le soleil se lève sur la Méditerranée et des grands dauphins jouent dans les vagues à l’avant du bateau. Ils sont tellement près de nous. C’est si beau. Mon plus beau souvenir de voyage, près de chez nous.
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Lily : Juillet 2016, troisième voyage au Canada pour moi. Cette fois ça sera la traversée en stop de Montréal à Vancouver avec une étape en train jusqu’à Churchill dans le nord du Manitoba, petit village qui donne sur l’océan glacial arctique et surnommé la capitale des ours polaires. Le village de Churchill n’a rien d’incroyable en soi mais les paysages autour de toundra arctique et de forêts boréales sont incroyables. Il est possible de faire du canoë dans la baie, entouré de baleines bélugas, d’observer les oiseaux et avec de la chance peut être, apercevoir un ours polaire. Lors de mon trip là-bas, j’ai eu la chance énorme en me promenant en voiture de tomber sur une ours polaire avec ses deux petits et les observer depuis la voiture. Je les ai regardés pendant au moins une heure. C’était une expérience de folie et je sais que le réchauffement climatique le permettra de moins en moins.
4/ Souvenirs de… rencontres humaines qui nous ont émues :
Charlotte : J’adore découvrir de nouveaux pays, de nouveaux paysages et de nouveaux horizons. Mais ce que je préfère, c’est découvrir des personnes. J’adore voir la beauté d’une culture à travers les gens. Alors mon plus beau souvenir de voyage est mon séjour dans une famille nomade en Mongolie. Et plus particulièrement, tous les moments où je me suis sentie plus qu’intégrée, adoptée. Si c’est simplement passé par le sourire des enfants, j’ai senti que la mère m’appréciait quand elle a commencé à essayer de se confier sur sa vie et qu’elle a essayé de me transmettre son savoir-faire pour me débrouiller en tant que bergère nomade. Avec la grand-mère, ça a été magique, on parlait chacune dans notre langue mais on se comprenait ! Mais le moment qui m’a le plus touché et quand le père m’a appris à monter à cheval. Ce qui se transmet de père en fils-fille, il me l’a aussi transmis. Pas d’hypocrisie mondaine en faisant de l’inconnu un proche au bout de deux banalités échangées. Sans parole, c’est par nos actions que le lien se crée : montrer son désir d’apprendre, aider et bien sûr sourire. Dur au début, c’est une véritable victoire quand on réalise qu’on est intégrée et que nos efforts ont payé. La communauté nomade est comme la steppe qui l’héberge, naturelle et tellement belle.
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Jade : Pendant mon voyage en Nouvelle-Zélande j’ai fait du Wwoofing : cela consiste à aider des gens pour l’entretien de leur jardin, maison, etc. et en contrepartie ils fournissent un lit, une douche et les repas. Mais parfois ça va plus loin que ça : les hôtes nous ont carrément laissé leur maison pendant 2 jours alors qu’ils ne nous connaissaient pas du tout, ils nous ont fait confiance, et lorsqu’ils étaient là, malgré la barrière de la langue, car nous ne parlions pas bien anglais à ce moment-là, on s’est énormément attachés à eux. Nous étions surpris du mode de vie si différent du nôtre, et on les enviait beaucoup.
Fanny : En décembre 2017, j’ai passé presqu’un mois au Togo, au sein de ma belle-famille. Une fois les (petites) appréhensions passées de l’acceptation, des vaccins et des moustiques, ce sont des heures et des heures de partage, de fous rires, d’anecdotes, de débats sur l’éducation, de leçons de vie, de chansons que j’écorchais fortement (essayez, vous, de chanter en évé !). C’est aussi un mois que j’ai passé loin de la superficialité parisienne, loin des « petits problèmes » du quotidien, mais proches des vrais : les maladies que vous attrapez, la poussière que vous respirez, votre colonne vertébrale qui en prend un coup sur les pistes de Lomé, les flaques d’eau stagnante après une grosse pluie, les coupures d’électricité le jour de Noël… Ces « vacances » ont pour moi été l’occasion de comprendre une culture, celle de mon homme, à travers le quotidien des habitants de Lomé. J’ai fait de si belles rencontres qu’en écrivant ce sont des larmes de joie qui coulent sur mes joues, mêlées à un peu de tristesse de ne jamais savoir quand je les reverrai. Le Togo est un pays qui bénéficie de paysages variés, d’une culture forte et d’une spiritualité qui guide son peuple au quotidien. Les rencontres que j’y ai faites, hors famille, ont été spontanées, à l’instinct, et sont gravées en moi en attendant de pouvoir partager avec eux un moment simple, comme un sourire échangé le matin avec Mawuko, le peintre talentueux et si solaire ; une négociation féroce avec Gloria sur le marché pour lui acheter un pagne à un prix décent ; partager un plat concocté pour nous avec Michel, Florentia ou Catherine ; aider Hyacinthe ou Ferdinand sur leurs projets associatifs ou encore parler botanique et culture avec Laurent ou Guillaume. Merci à toutes et à tous pour ce merveilleux mois. Les choses les plus simples ont toujours été celles qui m’ont laissées les plus beaux souvenirs lors de mes voyages. Akpelo
5/ Souvenir de… un pays, ou une région où nous avons eu un véritable coup de cœur :
Lily : Octobre 2015, je pars voyager en Birmanie (Myanmar) pour un mois. Premiers pas pour moi en Asie, première fois que je ressens cette chaleur tropicale étouffante et humide à laquelle on s’habitue pourtant très vite. Je n’ai pas un souvenir particulier à raconter de ce voyage qui est lui-même un de mes plus beaux souvenirs. Des saveurs incroyables, des paysages à couper le souffle, les Birmans avec leur gentillesse incroyable, des randonnées dans la jungle, extraordinaires, des plages paradisiaques, la rencontre avec des éléphants… Ce voyage a été pour moi l’ouverture de la porte sur l’Asie et je n’ai plus qu’une hâte c’est de continuer à découvrir ce continent.
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Caro V : Pourquoi partir à l’autre bout du monde, la France regorge de richesses et de petits paradis perdus. Vous connaissez un peu la Corse ? Des côtes à pertes de vues. Des plages de sables fins. De petits villages colorés à flanc de montagne. Des produits régionaux fins et gourmands. Ça vous parle un peu plus j’espère. J’essaie d’y aller tous les ans. Il y a tant à explorer que ce soit au centre de l’île ou le long des côtes, sur la terre ferme ou par la mer. Certains sites sont de petites pépites, comme Girolata, mon coup de cœur sur l’ouest de l’île. Petite bourgade aux 7 âmes, cette minuscule marina dispose d’un seul ponton central, elle est peu connue et difficile d’accès. Celle-ci est accessible uniquement par voie maritime ou par un sentier où il vous en coûtera 1h30 de marche. L’exclusivité à un prix ! Pendant l’arrière-saison, de septembre à octobre, vous ne croiserez que quelques habitués. Il y a 2 très bons restaurants ouverts pendant la période estivale de mai à début octobre. Le village n’est pas visible au large, car positionné dans une anse à l’abri des vents. L’entrée est indiquée par une ancienne tour génoise. De bonne heure le matin, vous pourrez croiser quelques vaches maigres qui déambulent nonchalamment sur la plage. Quiétude et simplicité sont les maîtres mots. Les falaises au lever du jour dévoilent des teintes rouges et ocres et se marient avec le bleu azur de la mer. La mer à perte de vue et le vent dans les cheveux, nous apprécions pleinement ces moments hors du temps.
6/ Souvenirs de… un instant où nous avons beaucoup ri :
Aurélie : Avril 2013. Mon mari et moi sommes à Bangkok, et il fait une chaleur à crever. La ville semble endormie ; la plupart des magasins sont fermés, et la circulation est (presque) fluide. C’est Songkran, le jour de l’an bouddhiste, si chère à bon nombre de thaïlandais. La coutume veut que l’on s’arrose pour éloigner les mauvais esprits. Nous entendons parler de batailles d’eau géantes à Sala Daeng, au cœur même de cette ville tentaculaire. Ni une, ni deux, nous achetons les plus gros pistolets à eau que j’ai jamais vu de ma vie sur des étals de rue, et nous dirigeons vers les festivités. Sur place, c’est l’euphorie. Locaux et touristes s’arrosent abondamment, c’est drôle, joyeux, léger. Nous sommes revenus à notre hôtel trempés jusqu’aux os, épuisés d’avoir tant rigolé. C’est si plaisant, le temps d’une soirée, de redevenir un enfant.
7/ Souvenir de… un instant tout simple, voire banal, mais chargé d’émotions :
Aurélie : ça n’a l’air de rien, mais je garde un souvenir ému des balades à scooter avec mon homme, le long des plages de Bali. Nous étions en voyage de noces, heureux d’être là, éblouis par la gentillesse des locaux et la beauté des paysages. On n’avait pas de programme établi, aucune contrainte, aucune obligation. On s’arrêtait au grès de nos envies, pour une baignade, une photo ou un repas improvisé. Les cheveux au vent – sans casque, bien entendu – on s’enivrait de vitesse, d’images, de lumière, de couleurs. On était incroyablement libres. C’est ce sentiment qui prédomine, quand je repense à ces moments bénis : ce sentiment absolu de liberté. Plus tard, nous avons réitéré l’expérience dans d’autres pays asiatiques : ce fut à chaque fois le même bonheur.
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Et vous, quels sont vos souvenirs de voyages ?
Chères exploratrices, n’hésitez pas à partager ci-dessous vos plus beaux souvenirs, vos plus beaux fous-rires, vos émotions les plus intenses ! On a franchement hâte de connaître ces petits instants-bonheurs, ces petits moments où vous vous êtes sentie si intensément vivantes. Lire ce catalogue de joies nous mettra à coup sûr le smile et des étoiles pleins les yeux ! C’est tellement bon, de partager le bonheur.
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